Article de Jean-Robert Sansfaçon dans Le Devoir, 27 et 28 juillet 2013
[…] Ottawa réglemente le commerce interprovincial, mais ce sont les provinces qui casquent chaque fois qu’il y a une catastrophe. Ottawa délivre les permis de transport par train, par navire ou par pipelines, mais ce sont les provinces qui doivent décontaminer l’eau et le sol. À Lac-Mégantic, qui paiera en lieu et place de la MMA, dont les assurances ne couvrent qu’un ridicule 25 millions de dommages ?
Autres exemples : le fédéral impose sans consultation ses réformes à l’assurance-emploi et à la sécurité de la vieillesse, mais ce sont les provinces qui devront vivre avec l’augmentation du nombre d’assistés sociaux. La même chose se produira si M. Harper s’entête à créer la Subvention canadienne pour l’emploi, qui forcerait les provinces à ajouter des centaines de millions à leurs dépenses tout en privant des milliers de bénéficiaires de l’aide actuelle.
On a même vu réapparaître l’expression « déséquilibre fiscal » dans un communiqué de presse publié à l’issue de la rencontre pour désigner l’écart croissant entre les revenus des provinces et leurs responsabilités.