Cour suprême – Les colonisés – Un vrai chef-d’oeuvre de mépris

Éditorial de Josée Boileau paru dans Le Devoir des 27 et 28 juillet 2013

[…] C’est English only et pour tout, devant ses tribunaux. On nous cite même une cause provinciale impliquant un immigrant hongrois pour nous en convaincre ! Les juges en prennent acte, disent qu’ils n’y peuvent rien. Se retranchent derrière l’argument que le respect des compétences des provinces vaut bien la défense du français. Ils ne disent pas, bien sûr, que lorsque c’est le Québec qui défendait ses prérogatives, notamment linguistiques, la Cour suprême trouvait manière de lui rabaisser le caquet…

Conclusion : les francophones de là-bas auront des droits quand le politique daignera leur en donner. En attendant, qu’ils traduisent. Speak White n’est plus un poème, c’est maintenant une décision judiciaire. Un vrai chef-d’oeuvre de mépris.

Cous sup

 […]Dire que les nationalistes québécois qui osent évoquer la colonisation britannique passent pour folkloriques. Démodés. Dépassés. Et pourtant, la Cour suprême vient de trancher : la loi britannique mène encore en ce Canada. Les francophones ? Pfft ! Qu’ils se soumettent au bon vouloir des anglos… C’est un jugement juridiquement absurde, politiquement bête et socialement irresponsable qui a été rendu vendredi par une courte majorité (quatre contre trois) de juges de la Cour suprême […]

Car même devenue province, même dans un pays qui prétend trouver des mérites au bilinguisme, la Colombie-Britannique n’a jamais voulu changer ses manières de faire.

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