Article publié par Antoine Robitaille dans le journal Le Devoir du jeudi 7 novembre 2013
« Les parlementaires débattront bientôt de l’opportunité ou non de retirer le fameux crucifix de 1936 à l’Assemblée nationale. Le Devoir croit son retrait nécessaire. Il risque cependant d’y avoir un angle mort dans la discussion que les élus auront : d’autres signes religieux ostensibles trônent au Salon bleu, ceux de la monarchie britannique.»[…]
« Promenons notre regard au-dessus du crucifix au Salon bleu : on y apercevra une couronne comportant une autre croix, celle de la monarchie britannique. Le souverain du Royaume-Uni (RU), dont c’est le symbole, est depuis des siècles un chef non seulement politique, mais religieux, le « Supreme Governor of the Church of England ». Les armoiries d’Elizabeth II se retrouvent sur la masse, toujours utilisée à l’ouverture des travaux de la Chambre.»
« Ces symboles sont là depuis si longtemps qu’on ne les voit plus, un peu comme le crucifix avant que n’éclate le débat sur les accommodements raisonnables, en 2007. Les croix anglicanes ne contredisent-elles pas les principes de « laïcité » et la « neutralité religieuse de l’État » proclamés jusque dans le nouveau titre de la Charte ? »