CUSM ou l’art de nourrir les inégalités, la corruption et le cynisme

Article de Robert Laplante publié dans L’action Nationale le 15 janvier 2013

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«La création du Centre universitaire de santé McGill a été une désastreuse erreur. Non pas une erreur de gestion, une erreur politique. Rien ne justifiait de créer deux mégahôpitaux universitaires à Montréal. Rien ne justifiait de partager moitié-moitié les fonds publics pour soutenir les institutions d’une minorité d’à peine 7 % de la population. Rien sinon la logique du développement séparé, la logique de l’apartheid feutré qui tient McGill et nombre d’institutions anglophones à l’écart de la réalité nationale. Le courage qui a manqué pour en refuser la création va maintenant être nécessaire pour limiter les dégâts. que tout le Québec doit d’ores et déjà essuyer.

Les tribulations du Dr Porter, les accusations de corruption et de malversation entourant les contrats de partenariat public-privé, les magouilles impliquant des promoteurs immobiliers aux réputations sulfureuses, l’explosion des coûts, tout cela ne suffira pas à venir à bout du premier scandale, celui de l’aplatventrisme démissionnaire qui a laissé s’ériger pareil monument à la bêtise.

[…] Le scandale de la corruption au CUSM participe très certainement d’un processus global de pourrissement des élites, processus qui a été provoqué et facilité par la guerre sans merci livrée au projet national et menée avec une campagne idéologique de tous les instants érigeant l’affairisme en vertu civique. Les libéraux y ont certes une responsabilité historique qui reste en droite ligne avec le rôle que leur réserve un régime qui ne les tolère qu’à la condition qu’ils agissent comme force de dissolution de la cohésion nationale. Mais il faut bien le reconnaître, ils ne sont pas les seuls, ils peuvent également compter sur une partie de l’élite souverainiste elle-même, velléitaire et plus prompte à la génuflexion qu’à la franche détermination.»

 

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