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Ce texte s’inscrit en réaction à cette nouvelle du Devoir :
Couillard se dit plus que préoccupé par la situation en Catalogne
Jean-François Lisée et Philippe Couillard sur la situation en Catalogne
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De la manipulation pure et simple, oui, de la part d’un Premier ministre du Québec qui, manifestement, ne mérite pas son titre, puisqu’encore une fois, Philippe Couillard démontre à quel point il n’a rien d’un homme d’État.
Bourassa doit se retourner dans sa tombe.
Pour un peuple, s’exprimer sur son avenir politique et déterminer seul les modalités démocratiques pour ce faire, relèvent du droit universel à l’autodétermination interne et du principe de l’égalité entre les peuples. À ce stade, c’est de cela, et uniquement de cela, dont il est question en Catalogne. Les Catalans en feront bien ce qu’ils voudront, de ce droit de décider dont ils jouissent par nature. Mais, encore faut-il qu’ils puissent l’exercer librement, ce à quoi Madrid s’oppose violemment à l’heure où l’on se parle !
Que monsieur Couillard soulève, en réponse à une question d’affaires étrangères concernant le problème démocratique en Catalogne, l’enjeu interne de l’intégrité territoriale du Québec, c’est non seulement hors d’ordre, mais totalement irresponsable !
Tel qu’amplement démontré par les plus brillants juristes, l’intégrité territoriale du Québec s’avère protégée tant en droit canadien qu’en droit international, dans ce dernier cas en vertu notamment du principe de l’uti possidetis, reconnu universellement. D’aucune façon cela ne remet en cause le droit consacré à l’autodétermination interne des Premières nations, lequel doit être respecté par le Québec, comme il devrait l’être aussi en Espagne à l’égard du peuple catalan…
Par ailleurs, il est parfaitement souhaitable que l’indépendance du Québec, de même que la constitution d’une éventuelle République québécoise, se réalisent conjointement avec nos frères et soeurs autochtones et inuit. Ce sera certainement l’occasion d’en venir à la conclusion de nouveaux traités, conclus de Nation à Nations, lesquels se révéleront assurément plus avantageux que l’actuel carcan constitutionnel canadien ainsi que l’inique Loi fédérale sur les Indiens.
Maxime Laporte
Président général, Société Saint-Jean-Baptiste de Montréal