Frédéric T. Muckle | Journal de Montréal
Le temps pluvieux semble avoir eu raison de l’ardeur des indépendantistes dans le cadre de la marche des patriotes de lundi à Montréal qui s’est terminée avec moins d’une centaine de participants.
L’événement annuel compte habituellement plusieurs centaines de personnes présentes pour souligner la Journée nationale des patriotes.
Mathieu Roy du Réseau Cap sur l’Indépendance ayant organisé la marche a compté environ 300 personnes lors de la marche, mais admet que beaucoup moins de gens sont venus cette année en comparaison aux années précédentes.
Selon lui, la météo est à blâmer pour le nombre plus modeste de participants.
M. Roy est convaincu que la marche en aurait compté beaucoup plus si la journée avait été plus clémente.
Drapeau du Québec à la main, les manifestants se sont rassemblés à la Place du Canada pour marcher dans le centre-ville de Montréal et terminer au parc Camille-Laurin.
150 ans de résistance
La marche de cette année se concentrait sur les 150 ans du Canada et par extension pour les organisateurs, 150 ans de résistance de la part des Québécois.
Quelques politiciens sont venus montrer leur soutien, tels l’ex-premier ministre du Québec Bernard Landry et l’ex-chef bloquiste Mario Beaulieu.
Dans un court discours, M. Landry a notamment revendiqué l’obtention d’un siège à l’Assemblée générale des Nations Unies pour le Québec.
Selon lui, c’est le devoir du Québec d’être aux Nations Unies pour pouvoir « jouer [son] rôle local [et] mondial. »
M. Landry est celui qui a proposé la motion qui a donné naissance à la Journée nationale des patriotes en 2002.
Jennifer Drouin du groupe Anglophones pour un Québec indépendant s’est adressée à la foule pour mentionner qu’il y a aussi des anglophones indépendantistes tout en soulignant la présence des frères Nelson, deux patriotes anglophones, lors de la Rébellion des patriotes.
Les manifestants ont scandé divers slogans indépendantistes lors de la marche en plus de critiquer vigoureusement le Parti Libéral provincial.
Le premier ministre Philipe Couillard s’est attiré les foudres de plusieurs la semaine dernière après avoir refusé de hisser le drapeau des patriotes au mat de l’Assemblée nationale pour souligner la Journée nationale du 22 mai.