Pendant qu’on s’apprête à démolir l’hôpital de Baie-Saint-Paul, que le gouvernement refuse d’ouvrir de nouveaux postes médecins spécialistes malgré la pénurie criante dans toutes les régions du Québec, que le temps d’attente augmente dans les salles des urgences, le gouvernement engage plus de 3,6 milliards de dollars pour deux mégas-hôpitaux dans un périmètre de quelques kilomètres au centre-ville de Montréal. La construction du McGill University Health Center (MUHC) par un consortium dont fait partie Tony Accurso est déjà commencée.
On accordera ainsi environ 50 % des dépenses aux 8 % d’anglophones, alors que le réseau de santé anglophone est outrancièrement disproportionné par rapport à ce qu’il devrait être en vertu de la Loi 101. Près de 70 % des médecins formés à McGill quittent le Québec dans les 5 ans qui suivent leur diplomation.
Selon Pierre-André Julien, économiste de réputation internationale et professeur de l’Université du Québec à Trois-Rivières, chacun de ces mégacentres hospitaliers représente l’équivalent d’un stade olympique en investissements publics. Cela va siphonner les ressources allouées au domaine de la santé en région pour les vingt prochaines années.
Les coûts du dédoublement des infrastructures anglophones à Montréal se font sur le dos de toutes les régions du Québec, mais très peu de gens osent encore réagir.
Comment expliquez-vous ce silence?
Voyez Bernard Drainville dénonce – Accurso obtient encore des contrats ! : http://www.youtube.com/watch?v=coXglC8kqco&feature=player_embedded