Devenir des vigiles: Perspective d’un indépendantiste vigilant…

Article de Louis-Joseph Benoit publié dans Ameriquebec.net le 28 septembre 2012

«Ce texte est dédié à la mémoire de Bernard Frappier, fondateur et directeur de Vigile.net.
[…] C’est la perte d’un indépendantiste exceptionnel qui me fait réaliser que nous ne pouvons remettre à demain de parler d’indépendance.
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[…] Après bientôt 6 années d’implication politique, j’en suis à un retour au source. Quand j’ai commencé à m’impliquer, au Parti Québécois, nous étions en 2006-2007 et alors, le scandale des commandites ne semblait pas bien loin.
[…] Plusieurs mouvements citoyens ont commencés à reprendre l’avant-scène: la Société Saint-Jean-Baptiste de Montréal redevenait particulièrement active sous Mario Beaulieu et avec le développement du Mouvement Montréal Français, le Réseau de Résistance du Québécois devint important, plusieurs mouvements de jeunes militant-e-s comme les Jeunes Patriotes du Québec ou le Mouvement Progressiste pour l’Indépendance du Québec se fondèrent ou prirent de l’ampleur à Montréal, alors que Québec Solidaire venait de faire élire son premier député. Au sein du PQ, peu de critiques, parce qu’en période minoritaire jusqu’en 2008. Le PQ y fit un résultat correct, redevenant l’opposition officielle et l’ADQ était à terre.»

«Nombre de groupes indépendantistes existent et il y a de la place pour de nouveaux, pouvant joindre le Réseau Cap sur l’Indépendance afin de se concerter pour faire avancer cette cause. Nous devons y travailler là, hors des partis politiques. Mais il faut aussi un autre véhicule de rassemblement et de dialogue, pouvant emmener notre mouvement « de la rue au parlement » au moment opportun.
Peu importe nos allégeances, nous ne pouvons plus remettre en question la pluralité du mouvement souverainiste sur la scène québécoise. Il en revient donc au Bloc Québécois d’être un lieu de travail commun et d’ouverture indépendantiste, d’être cet outil de rassemblement sur la scène politique canadienne.
Cette flamme qui couve en notre génération et sur laquelle souffle le vent de notre histoire, il faut aussi des jeunes pour la représenter en politique, au Bloc Québécois. Nous devons nous tenir prêt-e-s à porter des flambeaux lorsque la flamme renaîtra. Nous devons travailler à mettre en place les bases qui permettront d’en faire ce qui sera le plus beaux feux de St-Jean, celui de l’année de notre libération.
Nous ne devons pas manquer notre chance. Nous devons peut-être même la pousser, notre chance. Mais pour la voir, cette chance, nous devons faire preuve de mémoire, de présence et d’espoir. Nous devons dès maintenant, tel le harfang qui est notre symbole national, être un mouvement vigilant. C’est ce que ce texte vous appelle à devenir. Devenir des vigiles.»

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