Exemplarité de l’État en matière de protection du français : un bilan libéral inacceptable

Ce communiqué émis aujourd’hui par le gouvernement laisse entrevoir une prise de conscience de nos élus quant à l’érosion du statut du français dans l’appareil public. Enfin ! Et tel que nous l’avions pressenti à juste titre, les constats sont accablants !

Assurément, cette prise de conscience résulte de tous les efforts que nous avons déployés ces dernières années, aux côtés de nos partenaires, pour mobiliser et sensibiliser l’opinion publique à cet enjeu névralgique.

Merci à nos membres, nos sympathisants, nos experts et tous ceux qui, dans les médias, ont à coeur de relayer ce combat si crucial. À présent, il reste à voir comment les paroles se traduiront en actes.

 

Consultez le rapport complet du Conseil supérieur de la langue française : Pratiques linguistiques des ministères et organismes publics du gouvernement du Québec.PDF

 

 

 

Rapport du Conseil supérieur de la langue française – Exemplarité de l’État en matière de protection du français : un bilan libéral inacceptable

 

MONTRÉAL, le 4 nov. 2019 /CNW Telbec/ – Le ministre de l’Immigration, de la Francisation et de l’Intégration et ministre responsable de la Langue française, M. Simon Jolin-Barrette, a souhaité réagir à la récente étude du Conseil supérieur de la langue française (CSLF), qui porte sur l’utilisation du français dans les ministères et organismes (MO) du gouvernement du Québec. Ce rapport dresse un bilan des années libérales totalement inacceptable pour le nouveau gouvernement.

Le Portrait des pratiques linguistiques des ministères et organismes publics du gouvernement du Québec s’appuie sur les travaux effectués sur les cinq volets suivants :

  • Une analyse des politiques linguistiques des ministères et des organismes;
  • Une analyse des documents administratifs sur l’usage des langues;
  • Une recension de l’usage des langues dans les services téléphoniques;
  • Une recension de l’usage des langues dans les sites Web;
  • Une enquête par sondage sur la langue de service visant à évaluer les pratiques linguistiques réelles, en situation de travail, du personnel de l’Administration.

Il en ressort que certaines pratiques varient d’un ministère ou d’un organisme à l’autre et qu’elles comportent plusieurs lacunes qui doivent être corrigées. Le ministre s’engage à rectifier la situation pour assurer la pérennité de la langue française par l’entremise, notamment, d’une meilleure exemplarité de l’État.

Principales lacunes soulevées :

  • Moins de la moitié des ministères et organismes (52 sur 110, soit 47 %) s’inscrivent dans l’exemplarité en produisant des documents administratifs sur l’usage des langues, qui visent notamment à apporter des précisions sur la mise en application de la politique linguistique institutionnelle;
  • Au 2 juillet 2019, 48 ministères et organismes (33,8 %) n’avaient pas adopté ou mis à jour une politique linguistique, bien qu’il s’agisse d’une exigence de la politique linguistique gouvernementale;
  • Seulement les deux tiers des employés (67,2 %) savent que le ministère ou organisme pour lequel ils travaillent est tenu d’adopter sa propre politique linguistique;
  • Environ le tiers (38 %) des employés ont reçu une formation ou de l’information en ce qui concerne la politique linguistique adoptée par leur ministère ou organisme;
  • La majorité des employés ne savent pas si des documents administratifs sur l’usage des langues existent au sein de leur ministère ou organisme (56 %) ou si celui-ci met en application des mesures pour privilégier les communications en français avec les personnes immigrantes (58 %).

Citation :
« Le rapport du CSLF présente un bilan inacceptable des pratiques linguistiques dans les ministères et les organismes du gouvernement du Québec. Le gouvernement du Québec se doit de démontrer une exemplarité dans ses pratiques linguistiques. Nous constatons, aujourd’hui, le laxisme et l’indifférence du gouvernement précédent en matière de défense et de promotion de la langue française. La langue française demeure une priorité pour le gouvernement du Québec. Avec la collaboration de l’ensemble de mes collègues, nous allons corriger rapidement la situation. »

 


Simon Jolin-Barrette
,
ministre de l’Immigration, de la Francisation et de l’Intégration
et ministre responsable de la Langue française

 

SOURCE Cabinet du ministre de l’Immigration, de la Francisation et de l’Intégration