Faculté de médecine: le recteur de l’UQO pressé de réagir

La pression s’accentue sur le recteur de l’Université du Québec en Outaouais (UQO) Denis Harrisson pour qu’il sorte de son mutisme dans le dossier de la langue d’enseignement à la future faculté satellite de médecine à Gatineau.

Le recteur de l'Université du Québec en Outaouais, Denis Harrisson - Photo Martin Roy
Le recteur de l’Université du Québec en Outaouais, Denis Harrisson – Photo Martin Roy

Dans une lettre datée de lundi et dont Le Droit a obtenu copie, Impératif français, le Mouvement Québec français et la Société Saint-Jean Baptiste de Montréal demandent à M. Harrisson d’intervenir sur la place publique pour signaler que la faculté se doit d’être octroyée à une université francophone et non à l’Université McGill, tel qu’annoncé en septembre dernier par le premier ministre Couillard.

Les signataires de la lettre, qui a également été acheminée à la présidente du conseil d’administration de l’UQO Diane Godmaire et à la présidente du Réseau de l’Université du Québec Sylvie Beauchamp, soutiennent que nombre d’études dont l’une rendue publique en 2013 par l’ex-député indépendant Pierre Curzi démontrent l’anglicisation progressive de la Belle Province dans plusieurs domaines et que les institutions de langue française sont sous-financées par rapport à celles de langue anglaise. Or, déplorent-ils, cette étude est demeurée lettre morte et aucun dirigeant d’une université francophone n’a osé parler de ce tabou.

«Cette étude révélait aussi que, de façon arbitrale, McGill s’est vu octroyer la formation du quart des médecins québécois et que son Réseau universitaire intégré de santé couvre plus  de 60% du  territoire et 23% de la population alors que la population de langue maternelle anglaise n’est que de 8%», dénoncent-ils dans leur missive.

La proportion de l’enseignement en anglais à la faculté de médecine, qui doit accueillir sa première cohorte étudiants au plus tard en 2020, sera de 8%.

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