Par Paul Gaboury, dans Le Droit, le 25 mars 2014
La violence verbale liée à la francophobie atteint un niveau inquiétant et fait malheureusement partie des «normes» pour de nombreux jeunes et adultes qui n’ont plus aucune retenue sur les réseaux sociaux. […]
Lorsqu’il a entendu parler de cette campagne («Uni-e-s contre la francophobie»), Jean Poirier, grand défenseur de la francophonie ontarienne, a décidé de l’appuyer sans réserve. À ses yeux, la violence verbale exprimée contre les francophones est bien pire que celle qu’il entendait lorsqu’il s’est engagé en politique.
«C’est pire qu’il y a 40 ans, lance M. Poirier. Cette violence est devenue acceptable surtout quand il est question de la francophobie et de l’âgisme. Dans les deux cas, il n’y a pas de problème à dire n’importe quoi. Et je me demande quelle sera la prochaine étape? Je suis très inquiet. Moi, je leur demande de réfléchir avant d’écrire.
Récemment, les messages des auditeurs d’une station radiophonique anglaise de la région, CHEZ 106, montrant Pauline Marois en mendiante, ont choqué par leur ton haineux. «You should’ve bought her a plane ticket on Air Malaysia Flight 370!» écrit l’un d’eux.
«Si on veut arriver à un débat démocratique, il faut que cela se fasse dans le respect», a rappelé le président de la Société Saint-Jean-Baptiste (SSJB), Mario Beaulieu, qui incite les médias de langue anglaise à faire leur part. […]
«Dans les médias de langue anglaise au pays, quand c’est du nationalisme québécois, c’est du nationalisme tribal. Mais quand c’est du nationalisme canadien, c’est très bien», souligne le président de la SSJB. […]