Grand Prix de journalisme Olivar-Asselin – La SSJB honore Pierre Allard, l’éditorialiste exclu du journal Le Droit en mai dernier

COMMUNIQUÉ | LA SOCIÉTÉ SAINT-JEAN-BAPTISTE DE MONTRÉAL | 14/11/2014

La Société Saint-Jean-Baptiste (SSJB) de Montréal a dévoilé vendredi le récipiendaire 2014 du prestigieux Prix de journalisme Olivar-Asselin. Il s’agit de monsieur Pierre Allard, journaliste et ex-éditorialiste au journal Le Droit.

 Dévoilement du récipiendaire 2014 du Grand Prix du journalisme Olivar-Asselin de la Société Saint-Jean-Baptiste de Montréal (SSJB)

À la veille du congrès de la Fédération professionnelle des journalistes du Québec (FPJQ) à Saint-Sauveur, cette nomination revêt un sens particulier en ce qui concerne l’avenir du journalisme et de la presse écrite au Québec. En mai dernier, monsieur Allard a été exclu du journal Le Droit à la suite d’un billet publié sur son blogue personnel où il critiquait les propos d’André Desmarais, président et co-chef de la direction de Power Corporation, quant à l’éventuelle disparition des journaux régionaux de la filliale Gesca.

Publication prochaine d’une lettre ouverte de Pierre Allard
Monsieur Pierre Allard publiera samedi une lettre ouverte sur l’état du journalisme au Québec dont voici un extrait: «[… a]vec l’imminence d’une transition au numérique dans le sillage de La Presse +, le conglomérat [Gesca] annonçait en mai 2014 la disparition possible du Droit… comme celle des autres quotidiens régionaux de Gesca. Devant le silence public des salles de rédaction, j’ai protesté sur mon blogue personnel contre le sort réservé à l’information régionale dans les empires (en premier lieu celui au sein duquel j’œuvrais alors comme éditorialiste contractuel), appelant journalistes et autres artisans de la presse écrite à se faire entendre pour assurer la pérennité de leur journal. On m’a mis à la porte… après plus de 40 ans de loyaux services! Personne au sein de Gesca n’a dénoncé publiquement cette atteinte à la liberté d’expression. […]»

La SSJB, Le Droit et la mission de protection de la langue française
Me Maxime Laporte, président général de la SSJB, a fait valoir: «Il existe un lien fort intéressant entre Olivar Asselin, la SSJB, Le Droit et la controverse actuelle sur sa suppression envisagée. Dans la foulée de la lutte contre le Règlement 17 en Ontario qui abolissait les écoles françaises, Olivar Asselin, devenu président de la SSJB, a mis sur pied en 1914 la «collecte du Sou de la pensée française» pour contribuer à la survie du journal Le Droit, qui paraît àOttawa depuis le début de l’année 1913 dans le but défendre les droits scolaires brimés des Franco-Ontariens. Cette campagne a rapporté à l’époque 15 000 $ et permis d’assurer la stabilité du journal, qui subsistera jusqu’à nos jours».

pierre allard

Carrière de monsieur Pierre Allard
Monsieur Laporte a de plus affirmé: «Tout au long de sa carrière, Pierre Allard s’est démarqué tant par son professionnalisme que par la rigueur et la qualité de ses textes. En plus de 45 ans de carrière, il a contribué de manière exemplaire au journalisme québécois. Défenseur du rôle de la liberté de presse et du journalisme critique dans nos sociétés contemporaines, monsieur Allard s’est aussi révélé par ses textes comme un grand défenseur de la langue française au Québec et en Ontario.»

«La décision du Conseil général de la SSJB de retenir monsieur Allard comme récipiendaire du prix Olivar-Asselin cette année a été unanime. Un jury d’honneur formé de monsieur Christian Rioux, journaliste et dernier récipiendaire du prix, et de madame Hélène Pelletier-Baillargeon, biographe d’Olivar-Asselin, a également contribué à confirmer ce choix», a ajouté monsieur Laporte.

Né à Ottawa en 1946, monsieur Allard a terminé ses études journalisme à l’Université de d’Ottawa en 1969, année où il est embauché au journal Le Droit à Gatineau, fondé en 1913. Courriériste parlementaire durant la crise d’octobre, spécialisé dans la couverture journalistique de la politique fédérale et québécoise, des questions franco-ontariennes et des affaires municipales en Outaouais, il a été successivement chef de pupitre de nuit au début des années 70, chef des nouvelles et adjoint au rédacteur en chef, rédacteur en chef du Droit, l’un des responsables de la transition au format matin, puis au format tabloïd. Depuis 1991, il était travailleur autonome et depuis 2002, éditorialiste contractuel, toujours pour Le Droit. Monsieur Allard a également travaillé comme rédacteur de discours et de reportages de magazines, rédacteur publicitaire et traducteur pour La Presse.

Anciens récipiendaires du prix Olivar-Asselin
Parmi les anciens récipiendaires du prix Olivar-Asselin, on compte notamment: René Lévesque, René Lecavalier,Judith Jasmin, Pierre Nadeau, Fernand Séguin, Bernard Derome, Louis-Gilles Francoeur et plusieurs autres.

Fondée en 1834 par le journaliste Ludger Duvernay, la Société Saint-Jean-Baptiste de Montréal a toujours défendu la liberté de presse et la liberté d’expression au Québec.

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