Grande entrevue exclusive avec Maxime Laporte (deuxième partie)

Pierre-Luc Bégin (P.-L. B.) : Bien qu’un renforcement de la loi 101 soit nécessaire, on s’entend là-dessus, j’ai une crainte par rapport à l’effet que ça pourrait avoir sur les esprits de beaucoup de Québécois. Le retour à une loi 101 qui a des dents pourrait donner un faux sentiment de sécurité linguistique aux Québécois : « La loi 101 nous protège, pas besoin de l’indépendance ! ». Or, on sait bien que seule l’indépendance pourra assurer la survie du français. La loi 101 n’est qu’un frein à l’assimilation, ce n’est pas la solution à notre problème national. Que penses-tu de ce possible effet pervers de la loi 101 ?

Maxime Laporte (M. L.) : Si seule l’indépendance peut assurer la vitalité du français, l’inverse est aussi vrai, à savoir que seule la vitalité du français peut préserver la possibilité de l’indépendance.

Me situant moi-même, avant toute chose, comme un indépendantiste – anti-attentiste de surcroît