Impératif français et la SSJB insatisfaits du mea-culpa de Juneau

Article de Magdaline Boutros paru dans Le Devoir du 2 février 2009.

L’organisme Impératif français et la Société Saint-Jean-Baptiste n’en démordent pas. Bien que le président de la Commission des champs de bataille nationaux, André Juneau, ait confirmé qu’il reverrait son approche pour souligner l’anniversaire de la bataille des plaines d’Abraham, les deux organisations continuent de réclamer le retrait complet du gouvernement fédéral de ce délicat dossier.

Selon Jean-Paul Perreault, président d’Impératif français, il s’agit tout bonnement d’une provocation du gouvernement canadien à l’endroit des Québécois et des francophones d’Amérique du Nord.

Selon Jean-Paul Perreault, président d’Impératif français, il s’agit tout bonnement d’une provocation du gouvernement canadien à l’endroit des Québécois et des francophones d’Amérique du Nord.

Il ne demande rien de moins que l’annulation de toute forme de commémoration.

Les organisateurs se comportent comme des «prédateurs culturels» en voulant faire revivre aux Québécois un événement qui fut historiquement pénible, croit Jean-Pierre Perreault.

Il va jusqu’à réclamer des excuses publiques du premier ministre Stephen Harper, de la ministre responsable de la région de Québec, Josée Verner, et du ministre responsable du Patrimoine canadien, James Moore.

Le président de la Société Saint-Jean-Baptiste, Mario Beaulieu, demande pour sa part au gouvernement fédéral de transférer les subventions à Québec qui pourra ensuite décider s’il est approprié ou non d’organiser une quelconque activité.

Le gouvernement canadien n’oserait jamais reconstituer une bataille contre des autochtones, croit-il. Il rappelle que la bataille des plaines d’Abraham a donné lieu à une défaite sanglante des Français et à 250 ans de répression.

Dans une entrevue publiée dans Le Soleil hier, André Juneau a révisé sa position en déclarant qu’un ton festif pour un événement douloureux n’était pas le bienvenu.

Il a admis que «l’angle choisi» pour commémorer la fin de la guerre de Sept Ans pouvait sous-entendre qu’il y aurait des célébrations, mais que cela n’avait pas sa place.

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