Mandatée par la Société Saint-Jean-Baptiste de Montréal pour coordonner une vaste campagne de financement, je désire partager avec vous les motivations qui m’habitent depuis que j’ai choisi de troquer mon parcours en politique pour me consacrer à la santé financière de cette société plus que centenaire.
Les Québécois sont généreux. Les statistiques le disent. Lorsqu’ils donnent à une cause, c’est avant tout un geste du coeur. Des milliers de bénévoles sont conscients de l’importance d’accorder un soutien aux organismes à but non-lucratif qui assurent et contribuent à l’épanouissement de notre collectivité.
Des milliers d’entre nous contribuons financièrement à des organismes de charité ou à des fondations et participons par le fait même à l’avancement de l’éducation, de la culture, de l’histoire et de l’environnement au Québec.
Par le biais de chroniques, je souhaite vous guider à travers l’éventail des possibilités qui s’offrent à vous pour que vous puissiez mieux saisir les avantages qui se rattachent aux dons faits à des organismes de charité. Le domaine de la philanthropie se développe rapidement au Québec, mais les avantages reliés à la fiscalité restent méconnus du grand public. J’espère être en mesure de combler ce besoin et qui sait, faire en sorte que vous puissiez y voir plus clair.
Le patrimoine financier
des Québécoises et des Québécois
Commençons par le début. Nous sommes enfin riches ! Les Québécois n’ont jamais été aussi riches depuis que nous nous sommes installés en Amérique, il a y 400 ans. Dans les cinquante dernières années, nous avons développé de multiples outils financiers qui ont fait leurs preuves (Caisse de dépôt, Fonds FTQ, Fondaction, etc.) et qui nous ont enrichis collectivement. Sur le plan individuel, plusieurs d’entre nous se sont aussi dotés d’instruments de planification à la retraite (REER et CÉLI) visant à nous faire bénéficier d’une retraite plus confortable.
Mais que connaissons-nous des mécanismes fiscaux qui s’opèrent à notre décès ?
Chérissons ce patrimoine si durement gagné depuis les cinquante dernières années!
Comment assurer la transmission de ce patrimoine financier à nos enfants pour qu’ils puissent bénéficier de notre fortune sans trop d’incidence fiscale? Comment s’assurer que notre héritage ne soit pas dilué de 30 %, voir de 50 % par les impôts ?
Dans les prochaines chroniques, nous nous attarderons à comprendre comment les dons que nous planifions de notre vivant peuvent venir influencer et avantager notre patrimoine. Et qu’il est encore possible de le faire après s’être assuré d’avoir bien protégé sa famille et d’avoir préservé un héritage pour ses proches !
Dans la prochaine année, nous passerons en revue les « dons immédiats »; le don d’une somme d’argent, le don de titres admissibles (portefeuille d’actions ou d’obligations), le don de biens immobiliers.
Nous examinerons les dons futurs ou différés, c’est-à-dire ceux que nous planifions de faire à notre décès. Parmi les plus connus, notons le don testamentaire, le don d’assurance-vie, le don d’une rente de bienfaisance, etc.
L’exercice auquel je vous convie, fera en sorte que vous serez mieux outillés pour faire profiter aux générations futures l’offre de services que génèrent les organismes tels que la Fondation pour la langue française, la Fondation du Prêt d’honneur et la Fondation Duvernay. Votre générosité permettra de pérenniser les missions de la Société Saint- Jean-Baptiste de Montréal. •••
Ève Montpetit, LL.B
Directrice de la campagne de financement 2015-2020