Invalidation de la loi 104 – Le mouvement souverainiste en colère

Article de Sarah-Maude Lefebvre paru dans le 24 heures, édition du vendredi 23 octobre 2009.

Outrés de l’invalidation de la loi 104 par la Cour suprême du Canada, des groupes souverainistes ont dénoncé haut et fort, jeudi, ce jugement « inacceptable » qui serait un « manque de total de respect envers les Québécois ».

En point de presse, Mario Beaulieu, président de la Société Saint-Jean-Baptiste de Montréal, avait peine à retenir sa colère et n’a pas mâché ses mots envers cette « décision inacceptable ».

« C’est révoltant de voir que l’avenir du français est soumis aux instances fédérales, surtout que la Cour suprême est comme la tour de Pise : elle penche toujours du même côté », a-t-il déploré

Le Parti Québécois a également déposé une motion afin que l’Assemblée nationale dénonce ce jugement qui a déclaré institutionnels les articles de la loi 101 qui empêchaient jusqu’à maintenant les étudiants provenant d’écoles privées anglophones d’accéder l’école publique.

« Choquée » et déçue

« Choquée » par cette décision, la présidente du Mouvement national des Québécoises et Québécois a appelé ses troupes à trouver dès maintenant « un moyen de combler cette brèche dans la loi 101 ».

« Ce jugement est un manque total de respect envers les Québécois. Il confirme le démantèlement des lois linguistiques québécoises au nom d’une constitution que nous n’avons même pas signée. La Cour suprême du Canada se prononce : ceux qui en ont les moyens peuvent contourner les lois du Québec », a affirmé Chantale Trottier.

La Centrale des syndicats du Québec a aussi pointé du doigt ce jugement « déplorable pour la survie du français en Amérique ». « Jusqu’où devrons-nous aller comme société québécoise dans l’art du compromis ? Depuis des années, la primauté du fait français au Québec est mise en danger par les multiples attaques à la Charte de la langue française. Il faut que cette situation cesse », a dénoncé le président de la CSQ, Réjean Parent. À l’Assemblée nationale, jeudi, la ministre de la Culture, Christine Saint-Pierre, s’est également dite « déçue » de ce jugement, tout comme le premier ministre Jean Charest.

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