Texte de M. Georges Le Gal paru dans le site Internet de Vigile le 27 novembre 2009.
Voilà ce que j’ai répondu à une journaliste de la télévision de CBC lors de la manifestation contre la venue du Prince Charles le 10 novembre dernier.
Après m’avoir demandé si je parlais anglais (réponse : Oui.), et m’avoir dit qu’elle aimerait que je lui réponde en anglais pour que les concitoyens du reste du Canada puissent comprendre (réponse : Non, je répondrai volontiers à vos questions en français, la seule langue officielle de la nation, (avec un petit sourire en coin) et, il ne devrait pas y avoir de problème puisque le Canada a deux langues officielles, l’anglais et le français.)
L’entrevue s’est poursuivie en français et je ne pensais pas qu’elle serait diffusée, sauf que j’ai eu la confirmation que oui d’une connaissance de Winnipeg.
Cette expérience m’amène à suggérer ceci aux sympathisants du MMF : Pourquoi ne pas toujours parler en français dans des lieux publics, aux journalistes, lors de réunions des conseils municipaux ou autres activités du genre ?
Pourquoi ne pas laisser au vestiaire nos complexes de colonisés et garder la tête haute, fier d’être Québécois, fier d’appartenir à une des nations les plus bilingues et trilingues, sans toujours se sentir obligé de se justifier ou de s’excuser ?
Pourquoi ne pas encourager les nôtres en créant ainsi des emplois d’interprète et de traducteur dans les médias anglophones d’ici et les médias d’ailleurs œuvrant au Québec ?
Pourquoi ne pas faire comme Patrick Bourgeois, directeur du Québécois ; Michel Parent, président du syndicat des cols bleus de Montréal ou comme le président de la SSJB de Montréal, Mario Beaulieu et décliner poliment de répondre en anglais aux questions des journalistes ? Ou comme le président du Parti libéral-démocrate allemand, Guido Westerwelle, pourtant bilingue lui aussi, qui a refusé poliment de répondre en anglais au journaliste de la BBC récemment ? Revoir la vidéo).
Pourquoi ne pas envoyer un message clair et sans ambigüité aux immigrants, qu’au Québec, même si on est en Amérique du Nord, c’est en français que ça se passe, qu’on est fier de ça et que le français c’est une langue de prestige ?
Peut-être que si on est des milliers de Québécois à se tenir debout pour la langue de notre nation, nos leaders nationalistes suivront eux aussi notre exemple !