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La culture du mépris : un racisme «fairplay»

Par Sylvie Bergeron, dans le Huffington Post, le 12 mars 2014

IncendieParlementMontreal
L’émeute du 25 avril 1849 alors que le Parlement était saccagé puis incendié
par 1500 Anglo-Saxons furieux que le gouvernement Lafontaine
ait voté des dédommagements aux victimes de la répression britannique post-rébellion de 1837-1838.
Les émeutiers avaient été incités à commettre ces crimes par un quotidien qui existent toujours.

Depuis le début de notre Histoire, les Anglais se sont assurés de ne jamais avoir à côtoyer les Canadiens français. Dans leurs colonies, ils adoptaient une technique aristocratique afin de bien baliser les différences par dédain de salir leur rang: l’indirect rule.

Cette culture du mépris de l’Autre a donné naissance au multiculturalisme. On ghettoïse tous ceux avec qui l’élite ne veut pas partager le pouvoir. Pour tenir en laisse les rebelles, on passe par les dirigeants de chaque communauté en leur octroyant des privilèges. «La pratique de l’indirect rule fut appliquée au Canada en 1774. Elle est un principe antidémocratique qui vise à faire croire à l’égalité, alors qu’une élite s’empare du pouvoir et de toutes les ficelles pour manipuler à son insu le peuple conquis […] L’élite francophone que l’on avait achetée constituait donc un mur qui séparait les Canadien anglais des Canadiens français[…] c’était la seule manière de laisser croire à la validité de ce régime bicéphale alors que la confédération déviait en douce vers la domination.» (La conscience du génie Québécois).

Signez la déclaration Unis contre la francophobie. www.francophobie.org
Signez la déclaration Unis contre la francophobie. www.francophobie.org

Ainsi, depuis toujours dans l’Histoire du Québec, l’élite canadienne-anglaise a donné des privilèges à une élite francophone triée en fonction de son attrait pour le pouvoir et les privilèges. Cette culture est si ancrée que plus personne ne reconnait le stratège originel dont l’objectif à long terme est l’assimilation du peuple conquis. Non pas par la guerre, mais par le discours haineux de nos propres élites face à son propre peuple. À ce jeu, les Anglais ne sont évidemment jamais pointés du doigt. Nos élites francophones faisaient le sale boulot de la conversion à leur place. Il en va de même aujourd’hui. […]

Notre élite francophone religieuse fut modernisée par l’élite journalistique, politique, financière utilisée aujourd’hui pour stimuler le même mépris chez les immigrants envers le peuple québécois et ainsi s’assurer que le nationalisme ne mène jamais à l’indépendance. C’est cette culture intériorisée depuis des siècles qui bloque toutes les avenues gagnantes au Québec. Comme quoi une culture, ça peut tuer… Mais ça peut aussi se changer si on s’y met. […]

Dès que les Québécois veulent s’affirmer, donc reprendre le pouvoir, les journaux anglais et notre élite journalistique francophone, spécifiquement celle à La Presse, ne manquent pas de les traiter de racistes, de xénophobes. Nos élites francophones se donnent l’illusion d’avoir plus de pouvoir en marchant sur la tête du peuple, comme les aristocrates d’où est née cette culture du mépris des conquis. Chaque jour, ces élites francophones à la solde du pouvoir anglais, libérales, péquistes, affairistes, journalistiques, etc, permettent aux médias anglais d’alimenter leur propre racisme en faisant croire que les Québécois en sont les porteurs. La désinformation dans sa pleine expression !

 

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