Article publié par André Gagnon dans le journal Le Devoir du jeudi 7 novembre 2013
« Les soi-disant « inclusifs » ont été critiqués dans le présent débat sur une charte de la laïcité du fait qu’ils ne parlent jamais des minorités sexuelles, mais uniquement des minorités religieuses et ethniques dans leur vision de la diversité au Québec. Les personnes lesbiennes, gaies, bisexuelles, transsexuelles, transgenres (LGBT) ont pourtant tout à gagner de l’affirmation de la laïcité qui a permis l’affirmation de leurs droits.»[…]
« Vous dites aussi qu’« à l’heure actuelle, les droits fondamentaux sont tous égaux entre eux ». Devons-nous vous rappeler que l’orientation sexuelle ne figure nulle part dans la Charte canadienne des droits et libertés, contrairement à la Charte québécoise ? C’est l’interprétation des tribunaux qui a élargi la notion de sexe à l’orientation sexuelle. »[…]
« La meilleure garantie de nos libertés, c’est l’affirmation de la laïcité de l’État. Cette neutralité doit être reflétée par les employées et employés de l’État, et elle impose un devoir de réserve quant à l’expression de ses croyances religieuses, tout comme cela s’impose déjà pour les convictions politiques ou autres, a fortiori quand les croyances religieuses affichées sont porteuses de discriminations, voire de haine à l’égard de certains groupes identifiables comme les « homosexuels ».»