La Saint-Jean-Baptiste au fil du temps

paradestjeanbaptiste675X310ICI RADIO-CANADA | ICI.RADIO-CANADA.CA | 20 JUIN 2014

Concerts, défilés et feux de joie sont des traditions liées à la fête de la Saint-Jean-Baptiste depuis la nuit des temps. D’autres coutumes, très répandues à une certaine époque, ont perdu en popularité au fil du temps. C’est le cas de la tradition qui veut qu’au Québec, le Ô Canada fasse partie de la fête. Pourtant, à une certaine époque, on le chantait fièrement.

La Saint-Jean-Baptiste en Nouvelle-France est d’abord une affaire religieuse, un prolongement, en Amérique, de lointains rites païens du solstice d’été. Au temps du Haut-Canada et du Bas-Canada, une dimension politique est ajoutée à la fête.

Le 24 juin 1834, un banquet chez l’avocat d’origine irlandaise John McDonnell est organisé, à l’initiative du journaliste Ludger Duvernay. À cette même époque, il fonde ce qui allait devenir la Société Saint-Jean Baptiste. À ce premier banquet, on chante un Ô Canada, mais qui n’est pas celui qu’on connaît aujourd’hui.

Le 24 juin 1880, lors d’un rassemblement de la Société Saint-Jean Baptiste à Québec, on entend pour la première fois le fameux Ô Canada composé par Calixa Lavallée et écrit par Adolphe Basile-Routhier. Cette musique est d’abord un chant de rassemblement des Canadiens, avant qu’on ne les appelle les Canadiens français.

Au courant du 19e siècle, la fête gagne les paroisses et s’enrichit de plusieurs traditions, comme celles de désigner un petit Saint-Jean Baptiste dans chaque paroisse et d’organiser un défilé.

À 1977, à la suite de l’élection du Parti québécois de René-Lévesque, le Conseil des ministres décrète que le 24 juin est la fête nationale du Québec.

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