Article de La Presse Canadienne publié par 98,5 FM le 18 décembre 2011
Des groupes nationalistes demandent aux Québécois de boycotter la Banque nationale du Canada en raison de ses politiques linguistiques.
Mario Beaulieu, président de la Société Saint-Jean-Baptiste et du Mouvement Québec Français, reproche à l’institution d’avoir délaissé le français dans ses bureaux et de ne pas avoir mis en place des mesures adéquates pour remédier au problème.
«L’anglais est pratiquement devenu la principale langue de travail à la Banque nationale», a-t-il déploré en entrevue avec La Presse Canadienne. «La banque a engagé un haut dirigeant qui, lui, a embauché des subalternes unilingues anglophones qui ont imposé l’anglais dans tout le secteur de l’information.»
M. Beaulieu affirme qu’il s’attend à beaucoup plus de la part de cette institution, qui bénéficie de l’appui des Québécois depuis sa fondation à Montréal en 1859.
«Les institutions québécoises doivent montrer l’exemple et faire figure de chefs de file en ce qui concerne l’utilisation du français dans le milieu de travail», a-t-il soutenu. «Si elles s’anglicisent et ne respectent pas les Québécois, alors il faut qu’elles arrêtent de les prendre pour acquis.»
La Société Saint-Jean-Baptiste et le Mouvement Québec Français invitent donc les clients de la Banque nationale à transférer leur hypothèque, à fermer leur compte et à annuler leur carte de crédit ou à cesser de l’utiliser afin de faire pression sur l’institution pour qu’elle redonne sa place à la langue de Molière.