La Société Saint-Jean-Baptiste du Québec annonce la création du mouvement des anglophones pour un Québec indépendant

Stéphane Parent | RADIO-CANADA

 

Ils sont prêts à recruter et, selon des informations qui devraient être confirmées vendredi en conférence de presse à Montréal par la Société Saint-Jean-Baptiste, ils se font appeler « Anglophones pour l’indépendance du Québec ».

Jennifer Drouin est la force motrice derrière ce groupe. Dans une entrevue diffusée par le réseau privé CTV, elle affirme que l’indépendance est la meilleure façon de protéger la langue française et la culture québécoise, tout en prenant le contrôle sur d’autres questions, telles que la protection de l’environnement et la souveraineté du territoire.

Cette anglophone née dans la province de la Nouvelle-Écosse et ayant déménagé au Québec en 2001 révèle que le nouveau groupe est motivé à agir en raison de l’appui de Jean-François Lisée, un candidat dans la présente course à la direction du Parti québécois (PQ).

Ce dernier avait écrit un article de blogue il y a deux ans sur l’importance de voir des anglophones québécois se joindre au mouvement indépendantiste.

Un pour tous et tous pour un Malgré le soutien de Lisée, les Anglophones du Québec pour l’Indépendance ne le soutiennent pas officiellement dans sa course à la chefferie de son parti.

« Nous sommes non partisan et nous sommes ouverts aux membres du PQ, d’Option Nationale et de Québec solidaire, tous les souverainistes », a ajouté Jennifer Drouin.

Lorsque les Québécois ont voté au référendum de 1980, Jennifer Drouin était beaucoup trop jeune pour prêter attention au projet indépendantiste.

Elle est née en 1976, un mois après que René Lévesque a dirigé le Parti québécois vers sa première grande victoire électorale.

 

 

Aide-mémoire…

Les Anglo-Québécois sont la minorité de langue anglaise du Québec.
– Statistique Canada établissait leur nombre à 1 058 265, soit environ 13,5 % de la population du Québec.
– Environ 80 % des anglophones du Québec habitent la région métropolitaine de Montréal, en particulier dans l’Ouest-de-l’Île (le West Island) où se trouve un réseau bien établi d’institutions sociales, économiques et culturelles de langue anglaise.
– La communauté anglo-québécoise est l’une des plus bilingues au Canada avec un taux de bilinguisme de 88,2 %. Cependant, les jeunes anglophones ont un taux de bilinguisme plus élevé que la moyenne de leur communauté. Selon les données du recensement de 2011, 90,3 % de la population anglo-québécoise entre 20 et 44 ans est bilingue.

 

En rouge, les quartiers majoritairement anglophones de la régions de Montréal. En vert, les quartiers allophones et en bleu les quatiers francophones. © Statistique Canada – 2006

 

 

Un ancien premier ministre péquiste se dit ravi de ce nouvel appui

Pour l’ancien premier ministre Bernard Landry (2001–2003), en dépit du soutien traditionnel de la communauté anglophone pour le Parti libéral, il n’est pas surprenant qu’un groupe d’anglophones ait formé une organisation qui promeut l’indépendance du Québec.

« Je suis, bien sûr, ravi de voir un tel groupe entrer en action », a déclaré M. Landry. « J’ai passé une partie importante de ma carrière politique aux côtés des anglophones et des allophones. Nous devons progresser dans la fraternité et l’harmonie avec nos compatriotes venant d’autres endroits quelles que soient la langue ou l’origine ethnique peut être », a-t-il déclaré à CTV News.

 

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