Article de Mercédez ROBERGE publié dans Tribune libre de Vigile le 4 janvier 2012
Ce texte est publié en réaction à la lettre d’André Binette, publiée dans le Devoir du 30 décembre 2011 : Réformes démocratiques – Des tentatives étouffées par le cadre canadien. Voir sur le site de SSJB
Monsieur Binette ne devrait pas inclure la question du mode de scrutin aux réformes que la constitution canadienne rend difficile ou impossible. Le plus désolant dans ses propos, c’est qu’ils signifient que l’espoir que la population dise un jour oui à la souveraineté, ferait en sorte qu’en attendant, il faudrait subir une démocratie déficiente, et ce, pour on ne sait combien de temps encore.
Changer le mode de scrutin pour une formule proportionnelle comme la mixte compensatoire peut se faire autant dans le cadre canadien que dans un Québec souverain. C’est ce qui nous permettra d’obtenir des gouvernements respectueux de la volonté populaire, donc de la position de la population face à la souveraineté du Québec. Prétendre que la cadre canadien empêche le Québec de choisir le mode de scrutin qu’il souhaite permet au PQ de justifier sa récente position en faveur du mode majoritaire à deux tours, ce qui n’est rien de plus que le statu quo déguisé.