C O M M U N I Q U É
Élimination de l’Université de l’Ontario français
et du Commissariat aux services en français :
La SSJB fustige
les « disciples de Durham »
qui dirigent l’Ontario
Montréal, 16 novembre 2018 – Par la voix de son Président général, Me Maxime Laporte, la Société Saint-Jean-Baptiste (SSJB) de Montréal, a vertement condamné la décision « anti-francophone » du gouvernement Ford d’éliminer purement et simplement le projet d’université franco-ontarienne ainsi que le Commissariat aux services en français dans cette province du Canada.
Laporte a fait valoir : « En véritables disciples de Lord Durham, les dirigeants ontariens, fidèles à la tradition canadian, viennent d’épandre une nouvelle couche de boue sur les espoirs de la minorité francophone, comme pour rajouter à toutes ces tentatives d’enterrement du fait français qui ont marqué l’histoire du Canada et de cette province en particulier. »
« Nous sommes tous profondément indignés par ce nouvel épisode qui, assurément, n’en restera pas là. J’en appelle à la solidarité des Québécois et du premier ministre Legault, dont on s’attend à ce qu’il agisse politiquement. »
« Je rappelle toutefois que sans l’émergence d’un État libre, c’est-à-dire d’un Québec indépendant, pour garantir l’avenir à long terme de la francophonie sur ce continent, nous, les peuples et les minorités et de langue française, serons toujours en proie à ce genre de reculs qui, à voir les tendances lourdes, concourent à notre folklorisation, si ce n’est à notre assimilation. »
« En rejetant aussi cavalièrement, en quelques mots, l’implantation du projet d’université de langue française, cela pour « ménager », l’Ontario crache sur un projet vital et structurant pour l’avancement de sa minorité francophone. Comme si ce n’était pas suffisant, on abolit également le Commissaire aux services en français, un strict minimum pour le respect et la reconnaissance des droits des franco-Ontariens, sachant la position éminemment vulnérable du français là-bas face à l’hégémonie de la langue de Don Cherry. Le tout, dans une province où, en matière de services publics, la constitution canadienne n’impose aucune obligation à l’égard du français, sauf pour ce qui est des écoles primaires et secondaires. »
« Par ailleurs, il est ahurissant de constater la situation parfaitement inéquitable des francophones de l’Ontario par rapport à celle des anglo-Québécois. Ces derniers peuvent s’appuyer sur une multitude d’institutions publiques qui, de par leur hypertrophie, entraînent au détriment du français, une croissance soutenue de la vitalité et de l’attractivité de la langue anglaise au Québec, de plus en plus adoptée par les nouveaux arrivants dans leur vie de tous les jours. Au Québec, il y a trois universités anglophones (qui se trouvent d’ailleurs nettement sufinancées par rapport aux universités francophones et par rapport au poids démographique des anglo-Québécois), cinq cégeps, de nombreux établissements de santé, etc. Par contraste, les francophones en Ontario ont dû galéré fort, quant à eux, ne serait-ce que pour préserver leur seul et unique hôpital francophone, le Montfort, et comme on le sait, ils n’ont toujours pas d’université à eux. »
« L’injustice linguistique a assez duré. Il est temps d’agir pour garantir l’avenir du français », a conclu Maxime Laporte.
La Société Saint-Jean-Baptiste de Montréal est, depuis 1834, le chef de file du combat pour l’avancement du français en Amérique du Nord.
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Société Saint-Jean-Baptiste de Montréal
Pour information et demande d’entrevue avec Maxime Laporte :
Louis-Philippe Dubois, collaborateur 514-916-2489 [email protected]