La SSJB invite la société québécoise à souligner davantage le 15 février

C O M M U N I Q U É

 

 

La SSJB invite la société québécoise à souligner davantage le 15 février

« Au Québec, le 15 février est incontestablement une des rares dates, si ce n’est pas la seule véritable, qui évoque tous les ans avec force les sacrifices qui nous ont marqués collectivement, tout en nous remémorant notre incroyable capacité à nous relever; à incarner une nation distincte et unie. »

– Marie-Anne Alepin, présidente générale de la SSJB

 

Montréal, le mercredi 15 février 2023 – La Société Saint-Jean-Baptiste de Montréal (SSJB) par la voix de sa présidente générale, Marie-Anne Alepin, souhaite sensibiliser l’ensemble de la société québécoise, mais plus précisément les élus de l’Assemblée nationale, les écoles et les médias grand public du Québec de l’importance de mieux saisir tous les ans l’occasion de rassembler et d’unifier la nation que procure la journée du 15 février. L’organisme, qui a été fondé par les Patriotes en 1834, rappelle que l’oppression menée par la Couronne britannique qui a suivi la rébellion de 1837, dont le moment le plus marquant a été la pendaison de cinq Patriotes le 15 février 1839, a généré un complexe majeur dans la société québécoise. Ce sentiment de peur, d’infériorité et de résignation a perduré pendant plusieurs décennies jusqu’à ce qu’au fil du temps, notre détermination collective nous pousse à nous relever et à devenir ce peuple fort que sont devenus les Québécois aujourd’hui.

Marie-Anne Alepin a fait valoir : « La date du 15 février 1839, le jour de la pendaison des Patriotes Chevalier DeLorimier, Charles Hindenlang, Pierre-Rémi Narbonne, Amable Daunais et François Nicolas, à Montréal, est très soulignée, année après année. Tous les 15 février, on dénombre plusieurs événements, à l’initiative d’organisations diverses ou de citoyens, visant à rendre hommage au courage des Patriotes et à commémorer cette période difficile qui est inscrite maintenant dans notre “ADN national”. Il est maintenant temps de donner un caractère plus officiel et une plus grande portée à cet élan populaire. Le sacrifice qu’a fait les Patriotes et leurs proches est énorme. En plus de ceux qui ont payé le prix ultime de leur vie, il y a ceux qui ont été poussés à l’exil, à l’autre bout du monde, en Australie. Ils ont dû traverser les océans pendant six mois enchaînés au fond d’une cale. Ils ont été obligés de renoncer à tous ceux qu’ils aimaient. Il y a aussi les familles des désavoués. Ces dernières ont dû payer le prix fort. Étant devenus infréquentables, un grand nombre de veuves et d’enfants ont dû vivre dans la pire des pauvretés. Ce fut le cas notamment pour Henriette Cadieux, veuve de Chevalier DeLorimier.

La pendaison des Patriotes du 15 février 1839, c’est un moment hautement symbolique qui représente le plus grand traumatisme que notre nation a dû subir. Il incarne donc, également, notre capacité à nous relever, notre résilience, notre résistance et notre force. Il serait donc tout à fait normal que l’Assemblée nationale souligne officiellement cet événement tous les ans, qu’il y ait des exercices pédagogiques dans les écoles, comme des concours thématiques et que les grands médias nationaux dédient une partie de leur programmation du jour à cette commémoration si importante, exactement comme elles le font tous les 11 novembre, au Jour du Souvenir. Il y a, certes, la Journée nationale des Patriotes au printemps, où nous célébrons l’héritage que nous a légué les Patriotes. Le 15 février a une valeur tout autre, celle de la commémoration, de l’introspection collective. Il y a trop peu de dates disposant de cette force marquante au Québec pour que nous puissions nous permettre de la laisser passer. »

La rébellion de 1837 a fait 325 morts -27 parmi les soldats britanniques-, 108 Patriotes ont été traduits en cour martiale, dont 58 ont été exilés en Australie et douze furent pendus.

 

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