La SSJBM et des médecins interpellent Christine St-Pierre : « LES DROITS DES FRANCOPHONES DE L’OUEST-DE-L’ÎLE SONT BAFOUÉS : LA MINISTRE ST-PIERRE DOIT INTERVENIR ! »

Le jeudi 7 juin 2012 – Le président de la Société Saint-Jean-Baptiste de Montréal, Mario Beaulieu ainsi que des médecins de l’Hôpital Saint-Joseph de Lachine, représentés par le Dr Paul Saba, interpellent la ministre responsable de la Loi 101, Christine St-Pierre, afin qu’elle intervienne aujourd’hui même auprès de son collègue, le ministre de la Santé, Yves Bolduc, pour que les francophones de l’Ouest-de-l’île aient accès à des services hospitaliers adéquats en français et que les employés de l’Hôpital Saint-Joseph de Lachine puissent travailler en français.

Malgré une motion unanime de l’Assemblée nationale adoptée il y a cinq ans (le 7 juin 2007) et plusieurs promesses, le gouvernement de Jean Charest n’a absolument rien fait pour respecter, protéger et promouvoir le caractère francophone de ce qui était le dernier hôpital francophone de l’Ouest-de-l’île, dénoncent vivement Dr Paul Saba et Mario Beaulieu. Inquiet, Dr Saba, attaché à l’Hôpital de Lachine, interroge : « Est-ce que le gouvernement a oublié les francophones de l’Ouest-de-l’île ? ».

« Non seulement nous demandons à la ministre St-Pierre d’intervenir énergiquement dès aujourd’hui, mais nous envisageons la possibilité de porter plainte au Protecteur du citoyen, à la Commission des droits de la personne et même d’entreprendre des procédures judiciaires » fait valoir Mario Beaulieu, président de la Société Saint-Jean-Baptiste de Montréal.

Quant au Dr Saba, dans une lettre ouverte adressée au ministre de la Santé, Yves Bolduc, il demande formellement la révocation de la convention d’intégration de l’Hôpital Saint-Joseph de Lachine afin de lui donner le statut de partenaire affilié dirigé par un conseil d’administration autonome et un statut francophone. « La seule possibilité pour sortir de ce marasme (est) (…) un hôpital affilié avec son propre conseil d’administration pour assurer la pérennité ainsi qu’un avenir prometteur de notre centre hospitalier » écrit-il.

Le gouvernement libéral avait pourtant promis :
• Le maintien des services et du milieu de travail en français;
• Un investissement de 60 millions $ afin de réaménager et de renouveler des structures de l’hôpital;
• La mise sur pied d’un comité de préservation du caractère francophone.

En réponse aux doutes formulés par l’Opposition à l’Assemblée nationale, le ministre de la santé, à l’époque, Philippe Couillard avait déclaré en Chambre le 11 mars 2008 : « Et il n’est aucunement question de modifier le caractère linguistique, ni de l’environnement des soins, ni de l’environnement de travail du personnel. »

« Cinq ans plus tard, nous pouvons constater qu’aucune des promesses n’ont été tenues. Aujourd’hui, les ministres doivent cesser de promettre et commencer à agir » concluent Dr Paul Saba et Mario Beaulieu.
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