Par Alain Bourdet, dans Le Devoir, le 28 mars 2014
Je suis un immigrant de France, Québécois de coeur depuis 48 ans, marié à une Montréalaise anglophone et enseignant retraité. Connaissant bien le milieu anglophone par mon épouse et les Néo-Québécois par mes élèves adultes qui m’ont parlé sans réserve en me considérant comme un des leurs, j’ai malheureusement trop souvent entendu des propos négatifs et méprisants sur les « French Canadians ».
Quoi qu’il dise ou quoi qu’il fasse, le Parti libéral obtient 90 % d’appui de cette tranche de l’électorat. Le Parti québécois a fait tous les efforts depuis 40 ans pour servir et accueillir les nouveaux arrivants : peine perdue. Montréal s’anglicise, les francophones sont divisés et tergiversent sur leur avenir de plus en plus compromis.[…]