La province francophone est l’unique bénéficiaire au Canada de l’extension des suffixes géographiques décidées en 2013 par le régulateur mondial du web, l’Icann. A partir du 2 septembre, il sera possible de réserver son adresse internet avec ce suffixe québécois, dont le lancement officiel interviendra le 13 novembre, a indiqué l’organisme PointQuébec dans un communiqué.
Jusqu’à présent, il était seulement possible de marquer le caractère québécois d’un site web en ajoutant la double extension ».qc.ca», pour rappeler le caractère canadien de la province francophone, qui a organisé en vain à deux reprises un référendum sur son indépendance, en 1980 et 1995. «Le Québec possèdera enfin sa propre identité sur le web», s’est félicité Normand Fortier, vice-président de PointQuébec. «Sans l’introduction de ces nouveaux suffixes, il n’y a plus assez d’espace dans les noms de domaine pour accueillir la croissance des adresses web. Avec plus de 271 millions de noms de domaine existants, dont 113 millions de .com, il est presque impossible maintenant pour une entreprise de trouver un nom convenable et vraiment représentatif à un prix raisonnable», a-t-il expliqué.
De fait, l’Icann –Internet Corporation for Assigned Names and Numbers, organisme chargé de l’attribution au niveau mondial des noms de domaines– a approuvé en 2013 la création de 76 nouveaux noms de domaine géographiques, dont ».nyc» pour New York, ».vegas» pour Las Vegas, ».aquitaine» pour cette région du sud-ouest de la France, ».africa» pour le continent noir, ou encore ».berlin» pour la capitale allemande.
Le rattachement du Québec au Canada prive toutefois l’ex-Nouvelle France du seul suffixe court ».qc» car, explique PointQuébec, «seuls les pays reconnus (…) ont le droit de se voir attribuer un suffixe de seulement deux lettres».