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Les commissions scolaires anglophones veulent abolir la Loi 104

Article de Stéphanie Saucier paru dans Le Journal de Québec le 11 mai 2010.

Loin de voir la baisse d’achalandage dans les écoles anglophones comme une mauvaise nouvelle, le président de la société Saint-Jean-Baptiste, Mario Beaulieu, voit plutôt un équilibre s’installer depuis l’adoption de la Loi 104.

«Il y a 15 ans, 9% des écoliers étaient anglophones, alors que 8,2% des Québécois ont l’anglais comme langue maternelle. Cette proportion a atteint 11,5% en 2004, mais l’écart a cessé de croître après l’adoption de la Loi», explique-t-il.

Selon lui, il est même «indécent» que les commissions scolaires anglophones demandent d’abolir la Loi alors qu’elles sont subventionnées par Québec et ajoute que «même le NPD était contre le jugement de la Cour suprême».

Voyant le nombre d’écoliers diminuer et leurs écoles fermer depuis l’adoption de la Loi 104, en 2002, les écoles publiques et privées anglophones de Montréal demandent au gouvernement de l’abolir pour protéger leur communauté.

En conférence de presse à l’école primaire Nesbitt, mardi, à Montréal, ses représentants ont demandé au premier ministre Jean Charest de prendre position sur le jugement de la cour Suprême rendu en octobre 2009.

La décision stipulait que l’adoption de la Loi 104 était inconstitutionnelle et devait être révisée dans un échéancier d’un an. La loi 104 empêche les parents de choisir une école anglophone même si son enfant a passé un an dans une école privée non subventionnée.

La période d’inscription approche et les commissions scolaires souhaiteraient rattraper ou du moins stopper la perte de 500 élèves observée chaque année depuis 2002.

Stimuler l’achalandage

La présidente de la commission scolaire English-Montréal, Angela Mancini, indique d’ailleurs qu’entre 2002 et 2010, 5 000 élèves de moins fréquentent ses établissements anglophones de la métropole, un déclin provoqué par la Loi 104, croit-elle.

«Il ne faut pas la conserver. Elle restreint le nombre d’élèves qui viennent dans nos écoles. Il faut plutôt stimuler l’achalandage, car le nombre d’élèves fait la différence dans l’offre de services», souligne-t-elle.

Mme Mancini soutient également que les élèves des écoles anglophones reçoivent un enseignement du français de qualité, indiquant que leurs résultats sont souvent «aussi bons sinon supérieurs» à ceux dont le français est la langue maternelle.

«Pas une menace»

De son côté, le président de la commission scolaire Lester B. Pearson, Marcus Tabachnick indique que 12 de ses écoles ont été fermées depuis la Loi 104.

«Ce sont 1 000 élèves par an de moins dans la province. Pour nous, c’est beaucoup. Pourtant, nous ne sommes pas une menace pour la langue française. La vie au quotidien dans l’école est pratiquement française», soutient-il.

Une loi équilibrée

Loin de voir la baisse d’achalandage dans les écoles anglophones comme une mauvaise nouvelle, le président de la société Saint-Jean-Baptiste, Mario Beaulieu, voit plutôt un équilibre s’installer depuis l’adoption de la Loi 104.

«Il y a 15 ans, 9% des écoliers étaient anglophones, alors que 8,2% des Québécois ont l’anglais comme langue maternelle. Cette proportion a atteint 11,5% en 2004, mais l’écart a cessé de croître après l’adoption de la Loi», explique-t-il.

Selon lui, il est même «indécent» que les commissions scolaires anglophones demandent d’abolir la Loi alors qu’elles sont subventionnées par Québec et ajoute que «même le NPD était contre le jugement de la Cour suprême».

Interrogée lors de la période de questions à l’Assemblée nationale, la ministre de l’Éducation, Michelle Courchesne a indiqué qu’il faudra «attendre de voir ce que le gouvernement va décider», mais elle ne sait pas quand cette décision sera annoncée.

Lire l’article dans le site Internet du Journal de Québec

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