Les coupures dans la francisation du français des immigrants sont consternantes

COMMUNIQUÉ

 

Montréal, mardi 28 juin 2016 – Le Mouvement Montréal français et sa porte-parole Sophie Stanké sont extrêmement déçus d’apprendre que Philippe Couillard se défile de sa promesse de participer à la francisation des immigrants. Le premier ministre reconduit en effet dans le budget 2016-2017 les coupures de 13,6 millions de dollars à l’accueil et à la francisation des enfants. « Nous sommes habituées au mépris de Philippe Couillard et des Libéraux pour ce qui a trait à la langue française, mais de constater le double langage du chef du parti libéral à ce sujet est consternant », a lancé Sophie Stanké. En effet le parti Libéral prône un accroissement du nombre d’immigrants au Québec tout en coupant dans les ressources essentielles à l’apprentissage de la langue française enseignée dans les écoles primaires et secondaires de la CSDM.

Se faisant le défenseur des politiques du mieux-vivre ensemble, Philippe Couillard coupe pourtant dans la francisation et adopte ainsi des mesures allant à l’encontre de l’amélioration de la condition d’intégration des immigrants au Québec. Face à cette situation, le Mouvement Montréal français va continuer à défendre des mesures progressistes pour les immigrants au Québec. « Contrairement à ce que semble croire le chef du parti libéral, l’apprentissage de la langue de la terre d’accueil est la clé de la réussite pour une parfaite intégration des immigrants au Québec », a renchéri Sophie Stanké.

 

Réalité linguistique

« Il y a lieu de rétablir les faits », a affirmé la porte-parole. « À l’heure actuelle, les francophones sont en voie de devenir minoritaires sur l’Île de Montréal. Dans seulement quatre décennies, en 2056, la proportion de Montréalais francophones aura diminué à 43%, d’après les projections du réputé démographe Marc Termote. Dans cent ans, si rien ne change, l’usage du français sera marginal à Montréal. Rappelons aussi qu’en janvier dernier, une étude de l’Institut de recherche en économie comtemporaine (IREC) a révélé que plus de 200 000 immigrants ne parlent toujours pas français au Québec, et que 80% d’entre eux adoptent l’anglais. On peine malheureusement à imaginer que la situation va s’améliorer. Et ce n’est pas parce que plusieurs de nos nouveaux citoyens ont une certaine connaissance du français qu’ils l’adoptent pour autant comme langue d’usage dans la vie de tous les jours », précise Sophie Stanké.

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Mouvement Montréal français
Pour information et demande d’entrevue (Sophie Stanké):
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