MARCO BÉLAIR–CIRINO | LE DEVOIR | 21 MAI 2014
CENTRE UNIVERSITAIRE DE SANTÉ MCGILL | UPAC | SURETÉ DU QUÉBEC | CORRUPTION |
Même si la construction du Centre universitaire de santé McGill (CUSM) pourrait avoir été entachée par la plus grande fraude de corruption de l’histoire du Canada, les Québécois ont payé un « juste prix » pour le complexe hospitalier, soutient le ministre Yves Bolduc. […]
L’ancien ministre de la Santé et des Services sociaux a été interrogé lundi sur ce « cas particulier […] dans le domaine de la santé » par des enquêteurs de la Sûreté du Québec (SQ). M. Gagnon [sergent-enquêteur de la SQ] a décrit mardi devant la commission Charbonneau le chantier du CUSM comme le théâtre de « la plus grande fraude de corruption de l’histoire du Canada ». […]
Avec feu Dr Denis Lazure, la SSJB avait mené une vaste campagne en 2008-2009 pour la construction d’UN SEUL méga-hôpital universitaire à Montréal qui fonctionne en français. Par ailleurs, elle avait déjà soulevé à ce moment des irrégularités importantes en lien avec la construction du CUSM, en plus des activités antérieures douteuses d’Arthur Porter, l’ex-pdg du CUSM et ami de Couillard. Enfin, toutes ces questions, généralement ignorées par les médias à l’époque, refont surface aujourd’hui, même s’il est trop tard. La construction de deux méga-hôpitaux universitaires, l’un anglophone l’autre francophone (CHUM), reste toujours en 2014 une aberration qu’il faut dénoncer car cela constitue une menace réelle à la vigueur du français à Montréal. Le français est et doit demeurer la langue de nos institutions, la langue du travail, de l’intégration, de la réussite, de la recherche; la langue française est notre langue nationale et commune.
Maxime LaportePrésident de la Société Saint-Jean-Baptiste de Montréal
Le gouvernement du Québec aurait ainsi balayé du revers de la main une facture revue à la hausse — 1,7 milliard plutôt que 1,32 milliard — du consortium GISM, dirigé par SNC-Lavalin.
Le chef de l’opposition officielle, Stéphane Bédard, a tourné en dérision les assurances de M. Bolduc selon lesquelles l’État et par ricochet les contribuables en ont eu pour leur argent. Au CUSM, « on est dans la corruption pure » : 22,5 millions auraient été versés en pots-de-vin au Dr Arthur Porter et sept autres personnes. « Alors, si quelqu’un me dit qu’à partir de la corruption, on est capables d’avoir le “ juste prix ”, eh bien, c’est faux… les Québécois ont payé plus pour un chantier qui n’est pas terminé », a-t-il lancé à l’occasion d’un point de presse. […]
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