L’initiative d’un comité parlementaire fédéral sur l’enseignement de l’histoire est inutile. Au-delà du fait qu’il soit intéressant de voir des parlementaires s’intéresser à ce sujet, les élus d’Ottawa n’ont aucune compétence constitutionnelle pour faire ce travail. Et la Constitution, c’est plus que des « vieilles chicanes »…
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Chez nous, le débat sur la nécessité de dépasser le présentisme dans l’enseignement de l’histoire, notamment en y réintégrant des éléments d’histoire nationale et politique, doit se tenir au Québec et au Québec seulement. Si les parlementaires conservateurs fédéraux veulent absolument faire des « comparaisons » et magnifier certains événements chers à leur parti (encore 1812 ?), libre à eux. Mais ils devraient se rendre compte que, pour ce qui est des écoles du Québec, ils perdent tout simplement leur temps.
Antoine Robitaille
Éditorial publié dans Le Devoir