Nombreuses personnalités politiques et consulaires à la Cérémonie du Souvenir de la Société Saint-Jean-Baptiste de Montréal

La Société Saint-Jean-Baptiste de Montréal a tenu sa traditionnelle commémoration québécoise du jour du Souvenir le dimanche 11 novembre à 11 h, au cimetière Notre-Dame-des-Neiges, au pied du cénotaphe, là où se rejoignent les cimetières militaires catholique, protestant et juif. Plusieurs personnalités politiques et représentants consulaires sont attendus, pour rendre hommage aux Québécois et aux Québécoises ayant participé aux grands conflits mondiaux et à des missions de paix.
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Au nom du président de l’Assemblée nationale du Québec, Mme Carole Poirier, 1e vice-présidente, a remis la médaille de cette institution à plusieurs anciens combattants : Jacques Cinq-Mars, Jean-Napoléon Maurice, Donatien Vaillancourt, Dr. Anthony Gilbert, Manuel Manis, et à titre posthume, Esmé Labrèque, Pierre Sigouin, Maurice Dion, Aimé Lacroix et Roger Charland.

La cérémonie a eu lieu en présence de Mme Diane De Courcy, Ministre de l’Immigration et des communautés culturelles et Ministre responsable de la Charte de la langue française, M. Bernard Drainville, Ministre responsable des institutions démocratiques et de la Participation citoyenne, Mme Nicole Léger, Ministre de la famille et ministre responsable de la région de Laval et de la région des Laurentides, M. Jean-François Lisée, Ministre des Relations extérieures, de la francophonie et du Commerce extérieur, Mme Suzanne Proulx, députée de la circonscription de Sainte-Rose, M. Daniel Paillé, chef du Bloc Québécois et Mme Maria Mourani, députée de la circonscription d’Ahuntsic.

Les représentants des corps consulaires seront M. Bruno Clerc, consul général de France à Montréal, M. Thanos Kafopoulos, consul général de la Grèce, M. Karl Dhaene, consul général de Belgique, M. Alexay Isakov, consul général de Russie, M. Enrico Padula, consul général d’Italie.

Voici un extrait de l’allocution du président de la SSJB, Mario Beaulieu:

« Il est notoire que la conscription, lors des deux guerres mondiales, fut imposée aux Québécois dans une langue et au nom de symboles dans lesquels une majorité d’entre eux ne se reconnaissaient pas. Mais, une fois les conflits déclenchés, ils furent nombreux à réaliser que la magnitude des enjeux justifiait de mettre de côté nos particularismes et c’est ce que nous avons voulu également manifester en tenant cette cérémonie au point de jonction des cimetières catholique, protestant et juif.

Olivar Asselin, un grand journaliste et nationaliste, et un de mes prédécesseurs à la présidence de la Société Saint-Jean-Baptiste, lors d’un discours au Monument national après l’entrée des Allemands en Belgique en 1916, s’écriait : « Mesdames et Messieurs, nous ne voulons pas être de ceux qui diront : « Si j’avais été là ! » Et Asselin a pris la tête d’un corps de volontaires canadiens-français et son discours a été distribué massivement dans les bureaux de recrutement. Lors de la Seconde Guerre mondiale, environ 90 000 Québécois se soient enrôlés volontairement, et un grand nombre d’entre eux sont mort sur les champs de bataille.

La plupart de ceux et celles parmi nous qui sont nés au Québec et qui font partie de ma génération ou de générations plus jeunes appartiennent, à l’échelle de l’histoire de l’Humanité, à la minuscule minorité privilégiée qui n’a pas été impliquée dans une guerre sur le territoire de son pays ou à l’étranger.

Notre devoir de mémoire n’est pas moins grand. Il l’est davantage. Car c’est aux sacrifices et aux souffrances, des hommes et des femmes de ces temps-là que nous devons de ne pas avoir eu à revivre, à notre tour, leurs épreuves.

Nous devons non seulement nous souvenir, mais aussi réfléchir aux gestes que nous devrions faire aujourd’hui pour éviter les guerres de demain, pour combattre les injustices économiques et sociales dans le monde, pour promouvoir la liberté des individus et des peuples.

Ce devoir de mémoire nous rassemble pour renouveler solennellement nos engagements à toujours défendre toutes ces valeurs qui constituent notre héritage, notre bien commun et notre fierté.

Ces morts, à ma gauche, à ma droite, derrière moi, ont donné leurs vies pour ces valeurs. À ceux-là, de même qu’à ceux qui ont survécu et dont quelques-uns nous font l’honneur d’être avec nous aujourd’hui, nous voulons dire : nous n’oublions pas, merci.»