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NON à la démolition  de l’ancien monastère des moniales dominicaines à Berthier !

C O M M U N I Q U É

NON à la démolitionde l’ancien monastère
des moniales dominicaines à Berthier !

 

Berthierville, 4 avril 2019 – La SSJB de Montréal, par la voix de son Président général, Me Maxime Laporte, lui-même natif de Berthier, et la SNQ de Lanaudière, représentée par son président, l’ancien député Roger Gaudet, ont dénoncé très vigoureusement jeudi le projet de démolition de l’ancien Monastère Notre-Dame du Rosaire, situé rue de Frontenac.

À la suite des révélations médiatiques entourant ce dossier, le gouvernement du Québec a décidé de suspendre les procédures de démolition pour une durée de 30 jours. La SSJB et la SNQ saluent cette décision. Comme quoi les levées de boucliers qui se sont fait entendre depuis hier, portent déjà leurs fruits !

Dans un communiqué diffusé par la Ville de Berthierville, la mairesse, madame Suzanne Nantel, plaide l’ignorance en alléguant n’avoir été avisée de la vente de l’édifice qu’à la fin du mois de mars, une fois passé l’acte notarié.

Maxime Laporte a fait valoir : « Pourtant, à voir la rapidité avec laquelle les autorités berthelaises ont délivré le permis de démolition, sans même daigner tenir une consultation publique malgré des demandes en ce sens, la version de la mairesse mériterait quelques éclaircissements, pour dire le moins… Autrement, les circonstances laissent entendre, en toute logique, que la démolition “par procédure sommaire” du monastère était bel et bien déjà attachée. Quoi qu’il en soit, détruire un bâtiment d’une telle valeur est une décision que personne ne devrait prendre à la va-vite, à la légère, non plus qu’on ne saurait légitimement se cacher derrière quelque paramétrage bureaucratique pour se dérober à ses responsabilités en pareil cas. »

« En tant que Berthelais, en tant que Québécois, cette situation m’attriste au plus haut point. Comment peut-on en venir à se débarrasser aussi cavalièrement d’un tel joyau historique et architectural ? Comment la Ville peut-elle faire l’économie de tenir une consultation publique ou à tout le moins d’en appeler au conseil municipal ? Après ce qui s’est passé récemment à Chambly où l’on a tout bonnement réduit en cendres la maison d’un chef patriote, nos dirigeants auraient-ils perdu tout sens des responsabilités lorsqu’il est question de notre patrimoine national ?.. », affirme Me Laporte dont la famille est installée dans la région depuis le 17e siècle.

« Il me semble que le respect élémentaire dû à ces femmes admirables, les moniales, qui ont tant contribué à l’essor de la communauté berthelaise et québécoise, exige qu’on prenne  un peu de recul, le temps d’y réfléchir ensemble et sérieusement. Ainsi, je demande respectueusement à la mairesse de Berthierville, madame Suzanne Nantel de faire tout en son pouvoir, en collaboration avec le gouvernement du Québec, pour trouver une issue heureuse à cette affaire, sachant que le monastère ne bénéficie pour l’instant que d’un sursis de 30 jours… Il serait faux, si non lâche, de prétendre qu’aucune solution n’est envisageable. Berthier n’est pas la seule municipalité aux prises avec ce genre de problématiques ; or plusieurs ont réussi à relever des défis similaires, en faisant preuve d’un tant soit peu de créativité. À cet égard, j’interpelle les gens d’affaires de la région de Lanaudière et d’ailleurs, notamment les milieux de la culture, du tourisme et de l’hôtellerie », a affirmé le plus jeune président de l’histoire de la Société Saint-Jean-Baptiste (SSJB) depuis sa fondation en 1834.

Monsieur Gaudet a indiqué : « La Société nationale des Québécoises et Québécois (SNQ) de Lanaudière joint sa voix à la SSJB ainsi qu’à la Corporation du patrimoine de Berthier, Action patrimoine et la MRC d’Autray. Nous sommes tous et toutes très préoccupés par la situation et exigeons que des mesures soient prises afin d’éviter le pire. L’ancien monastère des moniales dominicaines constitue une plus-value pour la région de Lanaudière, un véritable trésor à protéger des bulldozers. »

Construit à partir des années 30, l’imposant bâtiment de style néoroman, assorti de son église abbatiale complétée dans les années 60, constitue le premier monastère des moniales dominicaines au Canada. Soulignons que le patrimoine immobilier de « l’ensemble conventuel » des moniales dominicaines à Berthierville est cité au Répertoire du Patrimoine culturel du Québec.

 

 

 

 

 

 

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