Non à l’anglicisation de l’UQAM! Oui au financement équitable des universités de langue française!

Les universités francophones font des pieds et des mains pour aller chercher davantage d’étudiants. Pour attirer davantage d’étudiants étrangers, l’UQAM impose des tests d’anglais pour être acccepté en gestion et donne six cours en anglais.

Cela contrevient à sa mission unique d’intégration et de francisation. Cette tendance n’est pas nouvelle et nécessite un réel débat public pour sonner notre réveil collectif !

À l’UdeM, des membres du comité de francisation dénoncent depuis plusieurs années la progression constante de la langue anglaise dans les activités d’enseignement et de recherche (Delliac, Gariépy et Moisan ; Le Devoir, 11 et 12 mars 2000). Ces intervenants demandent à la direction de l’UdeM d’établir une politique linguistique depuis 1993.

Plutôt que d’inciter les institutions francophones à s’angliciser pour attirer davantage d’étudiants non francophones et de financement, il faudrait revoir le mode de répartition des ressources allouées aux réseaux universitaires francophones et anglophones issues des impôts de tous les Québécois.

Le fond du problème c’est que, comme l’a observé le professeur Marc Chevrier de l’UQAM : « au Québec les 3 universités anglophones reçoivent 27 % des subventions normées, alors que les Québécois de langue maternelle anglaise ne représentent que 8,2 % (2006) de la population. À Montréal, ville où se joue l’avenir du français en Amérique du Nord, les deux universités anglophones, McGill et Concordia, comptent environ 57 % des professeurs. »

http://agora.qc.ca/francophonie.nsf/Documents/Universite–Les_disparites_du_systeme_quebecois_de_financement_des_universites_par_Marc_Chevrier

« Les universités anglophones sont financées presque au triple du poids démographique des anglophones au Québec. De son côté, le gouvernement fédéral faisait encore mieux, la “Canadian Foundation for Innovation ” versait en 2002-2003, 33 % du financement Québécois aux universités anglophones en termes de fonds de recherche. Les anglophones récoltent plus du quadruple de leur poids démographique en subventions du gouvernement fédéral. Ce déséquilibre est également présent dans l’attribution des chaires de recherche du Canada. Les universités francophones obtiennent 230 chaires sur 302, soit 76,1 % du total tandis que les anglophones obtiennent 72 chaires sur 302, soit 23,8 % du total en 2002. »

http://www.action-nationale.qc.ca/index.php?option=com_content&task=view&id=319&Itemid=99999999&searchresult=1

Une très faible proportion de la population du Québec a accès à cette information. Comment faire pour la diffuser davantage?