
Le président d’Impératif français accuse l’Office québécois de la langue française (OQLF) de bâcler son travail et s’inquiète de l’absence d’un « véritable » bilan quinquennal, surtout dans le contexte de l’arrivée au pouvoir d’un gouvernement qu’il qualifie de « défrancisant ».
[..] Le dernier bilan produit par l’organisme remonte à 2008. Mais puisque celui-ci avait fait l’objet de critiques en raison de sa lourdeur et de l’absence de conclusions claires, l’OQLF a choisi, avec l’accord de la ministre de l’époque, de publier des documents et études de façon ponctuelle, a rappelé Julie Létourneau, conseillère en communications pour l’Office.
La dernière étude rendue publique par l’OQLF, intitulée « Trajectoires linguistiques et langue d’usage public chez les allophones de la région métropolitaine de Montréal », a été publiée en 2013.
Ses auteurs, Jean-Pierre Corbeil et René Houle, concluent notamment que dans la région montréalaise, la fréquence d’utilisation du français par les adultes allophones est de 52,5 %, comparativement à 23 % chez les adultes anglophones issus de l’immigration et à 30 % chez les anglophones natifs du Québec.
« Étudier en français au collège ou à l’université est associé à une fréquence plus importante d’utilisation du français dans l’espace public, tandis qu’étudier en anglais est associé à une fréquence plus faible d’utilisation du français », rappelle-t-on également dans ces pages.