Marie-Michèle Sioui | Le Devoir
Le premier ministre Philippe Couillard refuse de hisser le drapeau des patriotes au-dessus de l’hôtel du parlement parce qu’il déplore la récupération de cette rébellion par le mouvement indépendantiste.
« Le problème, c’est que, depuis quelques années, en fait, même quelques décennies, le mouvement indépendantiste essaie de récupérer cette rébellion en lui donnant une vertu séparatiste, ce qui n’a jamais été le cas », a-t-il déclaré au Salon bleu.
Vidéo des interventions de Philippe Couillard et Jean-François Lisée
« Il s’agissait effectivement de l’union de gens qui habitaient sur notre territoire, de toutes les origines, parlant anglais et français, non pas pour sortir le Québec du Canada, à l’époque c’était le Bas-Canada, mais plutôt pour parler de gouvernement responsable et démocratique », a-t-il ajouté.
À sa sortie du Salon bleu, des journalistes ont tenté d’en savoir davantage sur les déclarations du premier ministre. « Qu’est ce qu’on vous dit exactement dans la population à propos du sens à donner au drapeau des patriotes ? » a demandé un membre des médias. « On me dit que ce débat est totalement inintéressant », a répondu Philippe Couillard.
Le premier article de la déclaration d’indépendance des patriotes de 1838 prévoit que le Bas-Canada soit absous « de toute allégeance à la Grande-Bretagne et que toute connexion politique entre cette puissance et le Bas-Canada cesse dès ce jour ».
Le second article prévoyait la création d’un gouvernement républicain.