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Décédé le 7 mai 2013, à l’âge de 84 ans, Léo Chartier était membre de la SSJB de Montréal. Il consacra plusieurs années de sa vie à réhabiliter Étienne Chartier (1798-1853), qui était à la fois prêtre, patriote, journaliste, avocat et éducateur. L’abbé Chartier connut la disgrâce à son époque parce qu’il avait été le seul représentant de l’Église à se ranger d’une manière forte dans le camp des Patriotes, lors de la rébellion de 1837-1838. Léo, son arrière-petit-neveu, consacra quelque 25 ans à fouiller, rechercher et rassembler divers écrits et documents de ce personnage qui contribua à l’histoire patriotique, qui rédigea l’une des premières grammaires du Québec et qui voulait créer un système d’éducation accessible à tous, afin que le peuple puisse se libérer des « Anglais ».

En 2006, Léo Chartier obtint la permission de faire exhumer les restes du curé, qui étaient sous l’église de Saint-Gilles de Lotbinière, et de transférer sa dépouille dans le cimetière attenant. Par la suite, en 2010, la parution du livre Etienne Chartier la colère et le chagrin d’un curé patriote, écrit par Gilles Boileau (avec la collaboration de Léo Chartier), chez Septentrion, contribua à faire connaître davantage ce curé pour le moins atypique. La reconnaissance du prêtre se poursuivit en 2013 lors de la Journée nationale des patriotes (moment tant attendu par Léo Chartier, hélas décédé quelques jours plus tôt) avec le dévoilement du monument d’Étienne Chartier. Sur la photo, prise par sa fille Lise, on voit Léo Chartier remettre un portrait du curé patriote à Jean Dorion, alors à son premier mandat (1989-1994) comme président de la SSJB. La SSJB tient à souligner aujourd’hui le travail exceptionnel et méritoire accompli par le patriote Léo Chartier pour un autre patriote. •••