Par Lise Payette, dans Le Devoir, le 14 mars 2014
Il a 52 ans. Il n’est sûrement pas tenté par le « pouvoir » comme tant d’autres qui se gavent de pouvoir politique, car du pouvoir, lui, il en avait déjà tout plein entre les mains. Mais il sait aussi que le fameux pouvoir n’apporte pas nécessairement le bonheur.
Pour la première fois à 52 ans, PKP vient de faire son propre choix de ce qu’il veut faire de sa vie. Il faut bien réaliser que le fils de Pierre Péladeau n’a pas eu d’autre choix jusqu’à maintenant que de prendre la relève du père parce qu’il avait été préparé pour ça et que c’était une responsabilité qu’il ne pouvait pas ignorer. Il a dit clairement : « J’ai beaucoup reçu… je voudrais rendre aux Québécois. » C’est ce qui lui a gagné mon appui malgré les accrochages que nous avons déjà eus lui et moi. Parce que cette dette qu’il ressent envers le Québec me rappelle celle qui m’a conduite en politique en 1976. Je l’ai dit aussi. Les gens de ce pays m’ont tellement choyée, soutenue, aimée même, qu’ils m’ont portée jusqu’au même désir que celui qu’exprime PKP aujourd’hui ; le désir de remettre à ceux et celles qui nous ont tant donné. Cette reconnaissance que PKP veut exprimer, je la comprends et la partage. C’est pourquoi, dès sa décision connue, j’ai eu envie de lui tendre la main.