Projet de loi C-421 sur le français tué dans l’œuf : Québécophobie et déni de démocratie à la Chambre des communes

Montréal,  1er février 2018 – La Société Saint-Jean-Baptiste (SSJB) de Montréal, par la voix de son Président général, Me Maxime Laporte, a condamné fermement vendredi « la québécophobie et le grave déni de démocratie auxquels s’adonne ces jours-ci la majorité libérale à la Chambre des communes, qui a tout fait pour empêcher le dépôt d’un projet de loi parfaitement légitime et inclusif visant à faire de la connaissance adéquate du français, une condition pour obtenir la citoyenneté au Québec ». Rappelons qu’un sondage publié en 2018 a révélé que plus de 73% des Québécoises et Québécois seraient favorables à une telle mesure, sans compter que 84% adhèrent à l’idée de rendre obligatoires les cours de francisation offerts aux nouveaux arrivants.

Laporte a fait valoir : « La SSJB dénonce le non-respect par les élus fédéraux des principes élémentaires de démocratie. Elle exige également des excuses formelles de la part du Premier ministre du Canada, M. Justin Trudeau, et de son ministre du Patrimoine, M. Pablo Rodriguez, à la suite des propos calomnieux et forcenés tenus par ce dernier en pleine Chambre des communes. Ces propos mettent en cause des millions de Québécoises et Québécois de toutes origines qui demandent simplement à ce que le français soit enfin reconnu, pour vrai, en tant que seule langue officielle et commune au Québec. Or, le Canada, avec son mode injuste d’aménagement linguistique qui favorise systématiquement l’anglais, avec ses assauts répétés contre la loi 101, avec sa constitution illégitime, rapatriée contre la volonté de l’Assemblée nationale (quoi de moins « rassembleur » !), nuit profondément à l’avancement du statut du français au Québec ; il entrave le Québec ! »

« Cet énième affront contre le Québec, cette façon, proprement coloniale, de vomir sur notre langue commune ainsi que sur notre volonté démocratique, rappelle à quel point le Canada n’a pas ce qu’il faut pour nous comprendre… D’ailleurs, un récent sondage Angus a fait état de manière frappante du désamour unanime qu’on nous porte « from coast to coast« . Décidément, le love-in de 1995 est loin derrière nous… »

« Messieurs Trudeau et Rodriguez devraient également songer à présenter leurs excuses aux nombreux pays à travers le monde qui exigent, justement, la connaissance de la langue nationale pour accéder à la citoyenneté… Or, la langue nationale au Québec, la langue de l’inclusion, celle de la cohésion sociale et de nos institutions publiques, faut-il le rappeler, ce n’est pas l’anglais, ce n’est pas le bilingue ; c’est le français. Évidemment, cela n’altère en rien la reconnaissance formelle accordée aux droits linguistiques des peuples autochtones ainsi que de la communauté historique de langue anglaise. Non plus, cela n’empêche personne d’apprendre et de parler toutes autres langues », a affirmé M. Laporte.

 

Cessons d’être « la simple province d’un autre peuple »

 

Laporte a souligné : « Enfin, puisqu’une vacherie fédérale ne vient jamais seule, que dire des actions scandaleuses menées par Ottawa afin de torpiller la loi 99 et de neutraliser les droits les plus fondamentaux du peuple québécois à l’autodétermination et à l’existence juridique ? Comment peut-on assister sans broncher au saccage éhonté du chantier Davie ? Comment rester indifférent face aux milliards pris à même nos poches pour subventionner la pétro-manie albertaine qui ne fait qu’alourdir notre dette climatique au profit de projets écocides et dépassés ? Sans compter le dédain affiché par M. Trudeau vis-à-vis de l’idée d’un rapport d’impôts unique géré par Québec, et autres demandes minimes du gouvernement Legault… »

« Tout cela démontre une fois de plus, qu’on ne saurait se contenter davantage « d’être la simple province d’un autre peuple », pour reprendre les mots de notre regretté président d’honneur, monsieur Bernard Landry. Quoi qu’on dise, quoi qu’on fasse, rien ne vaut l’indépendance nationale », a conclu M. Laporte.

Fondée en 1834 dans la foulée du mouvement patriote, la Société Saint-Jean-Baptiste de Montréal est le plus ancien organisme citoyen voué à l’avancement du statut du français ainsi que de la liberté et de l’indépendance politique du peuple québécois.

 

Source :Société Saint-Jean-Baptiste de Montréal, ssjb.com
Pour renseignement et demande d’entrevue (Maxime Laporte) :
Louis-Philippe Dubois, conseiller spécial, lpdubois@ssjb.com