Qu’est-ce qu’on mijote?

Pierre Allard, le blogue, samedi 8 mars 2014
pierre_allard

Ainsi le premier ministre Stephen Harper consulte ces jours-ci, apparemment préoccupé par la possibilité d’une victoire majoritaire du Parti Québécois. Il s’est entretenu avec Thomas Mulcair, Justin Trudeau, ainsi qu’avec certains, sinon la plupart de ses homologues provinciaux. De quoi leur a-t-il parlé? Et surtout, que mijote-t-il? Oh, soyez-en assuré, il mijote quelque chose.

[…] C’est un partisan de la méthode forte et depuis le dernier scrutin de 2011, son parti n’a plus grand chose à perdre au Québec. Et son pouvoir se fonde, entre autres, sur des éléments parmi les plus anti-québécois du Canada anglais.[…]

L’hystérie actuelle de certains propos d’une extrême violence, des propos haineux qu’on ne tolère que lorsqu’ils s’adressent aux francophones et aux Québécois, crée déjà un climat volatile. Pauline Marois a été victime d’un attentat le soir de l’élection de septembre 2012. Rien ne nous assure que de tels incidents ne se reproduiront pas. Il faut, à cet égard, souhaiter que fédéralistes et souverainistes fassent cause commune contre cette francophobie qui s’intensifie…

Le fait que nous soyons un peuple profondément pacifique ne nous a jamais garanti la paix. Surtout en temps de crise. Peut-être M. Harper cherche-t-il seulement à s’imposer comme porte-parole du pays et s’assurer que les fédéralistes présentent un front uni… Espérons-le. Mais un brin de méfiance ne serait pas superflu.

Voir l’article complet