Article de Mathieu Boch Côté publié dans Le Journal de Montréal le 31 octobre 2012
Vingt cinquième anniversaire du décès de René Lévesque le 2 novembre 2012
Son objectif, c’était la souveraineté. Il ne s’agissait pas pour lui d’un projet technocratique. Mais d’une quête existentielle. Question simple : les Québécois sont-ils plus niaiseux que les autres peuples? Non? Pourquoi n’auraient-ils pas leur pays?
[…] Les pleureuses du débat linguistique ne cessent de nous dire qu’il avait des réserves envers la loi 101 de Camille Laurin. Qu’il avait un grand malaise à l’idée de légiférer sur la langue.Peut-être. Mais l’essentiel est ailleurs. Lévesque a accepté la loi 101. Dans une version infiniment plus «radicale» que ce que proposent aujourd’hui les péquistes. Il avait cautionné l’affichage unilingue. Il voulait faire du français la langue exclusive des lois. Lévesque a permis une révolution linguistique.
Cela ne l’empêchait pas d’être un démocrate absolument exemplaire. Très respectueux, par exemple, des droits de la minorité anglophone. Il ne reconnaissait pas aux immigrants, toutefois, le droit fondamental de s’angliciser à même les fonds publics.
[…] Lévesque avait le sens de l’histoire. Des racines. De l’identité. Ce n’était pas un tiède. On le voit avec sa définition de la nation. Chez Lévesque, la nation n’était pas qu’une association relâchée d’individus avec des droits.
La nation était une histoire qui remontait jusqu’à la Nouvelle-France et se prolongeait jusqu’à aujourd’hui. C’était l’histoire d’un peuple d’explorateurs et de résistants qui s’étaient battus et avaient survécu. Il ne réduisait pas le passé canadien-français à une stupide Grande Noirceur.
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Lévesque : ses idées, son projet, ses rêves
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