COMMUNIQUÉ
Ottawa, 1er décembre 2018 – Fidèle à sa tradition de solidarité à l’égard de nos frères et sœurs de l’Ontario français, la Société Saint-Jean-Baptiste (SSJB) de Montréal a mobilisé plusieurs dizaines de citoyens et citoyennes du Québec qui, tôt samedi matin, ont fait du covoiturage ou pris place dans l’un des autocars spécialement loués pour l’occasion, afin de participer à la grande manifestation franco-ontarienne tenue à Ottawa en après-midi, non loin du Monument aux droits humains. Étaient notamment présents le Président général de l’organisation, Me Maxime Laporte, et la porte-parole du Mouvement Montréal français (MMF), madame Sophie Stanké, qui n’ont pas manqué de témoigner aux manifestants et aux journalistes, du profond sentiment de solidarité qu’éprouve en ce moment le peuple québécois à l’égard de la cause des Franco-Ontariens.
La SSJB a déclaré que comme par le passé, elle est disposée à offrir son soutien moral, politique et financier aux actions structurantes qui seront mises en œuvre par la société civile franco-ontarienne pour faire reculer le gouvernement Ford, y compris les recours judiciaires.
Par ailleurs, Me Laporte a fait valoir : « Historiquement, la Société Saint-Jean-Baptiste de Montréal, fondée par les Patriotes, s’est toujours montrée solidaire de la francophonie en Ontario. Ce fut le cas il y a plus d’un siècle, au temps du Règlement 17, où sous la Présidence générale du grand Olivar Asselin, la SSJB est venue en renfort aux Franco-Ontariens pour mieux résister à l’ignoble oppression qui sévissait alors. »
« Ce fut aussi le cas plus récemment, lorsqu’il a fallu se mobiliser pour sauver l’Hôpital Montfort, seul établissement de santé francophone à l’Ouest de la Rivière des Outaouais. Mon prédécesseur, Guy Bouthillier, et la Fondation Langelier, notamment, n’avaient pas ménagé les efforts. »
« Plus généralement, depuis 1834, jamais nous n’avons fléchi dans notre combat pour l’émancipation de la francophonie en Amérique, vue comme consubstantielle à la construction du seul « chez-nous » dont nous puissions être véritablement « maîtres » ; un État libre de langue française qui soit lui-même constitutionnellement responsable vis-à-vis du destin de l’ensemble des peuples et communautés francophones en ce continent. »
Garantir l’avenir de la francophonie ?
« Car, la démonstration a été faite et refaite : au-delà des apparences, la structure canadienne et son mode d’aménagement linguistique, hélas, se sont avérés manifestement inaptes à garantir, – je dis bien garantir l’avenir linguistique et culturel à long terme des collectivités francophones qui y évoluent. Quand j’évoque « l’avenir » de ces collectivités, je veux dire au minimum le maintien de leur poids démographique, politique et économique, sachant toutefois qu’on ne saurait normalement s’en contenter et que la dignité voudrait qu’au contraire, on progresse, on gagne du terrain… Or, vu les chiffres alarmants quant aux reculs bien réels essuyés par le français au Canada, y compris au Québec (notamment dans la métropole), et considérant les attaques répétées et systématiques contre nos droits et nos intérêts communs, la question se pose : comment garantir concrètement que dans 25, 50, 100 ans, nous n’aurons pas reculé davantage ? Il faudra bien un jour trouver une réponse satisfaisante à cette question proprement « nationale ». »
« Autrement, ce sont nos enfants, nos petits-enfants et leurs descendants qui, comme pour l’environnement, en paieront le prix. – De plus en plus cher. »
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Pour renseignement et demande d’entrevue (Maxime Laporte) :
Louis-Philippe Dubois, conseiller spécial, (514) 916-2489, [email protected]