MONTRÉAL, le 2 juin 2012 – Dans le cadre de sa campagne « On ne jubile pas : on s’en fout royalement », la Société Saint-Baptiste (SSJB) de Montréal, appuyée par le réseau Cap sur l’indépendance (RCI), a tenu un point de presse aujourd’hui, le 2 juin en matinée à la Maison Ludger-Duvernay afin de dénoncer la campagne de propagande monarchiste se faisant aux frais des Québécois à l’occasion des célébrations du jubilé qui atteindront leur apothéose à Londres d’ici le 5 juin.
Au moment où le premier ministre Harper, le gouverneur général et les monarchistes du Canada s’apprêtent à souligner en grande pompe le Jubilé de diamant d’Élisabeth II, des indépendantistes croient qu’il est grand temps pour les Québécois(es) de « devenir reines et rois en leur pays en faisant du Québec une république libre et démocratique », a fait valoir Maxime Laporte, coordonnateur du RCI. « Après 250 ans d’annexion à la Couronne britannique et après avoir vu Élisabeth II sur le trône pendant 60 ans, le temps est venu de tirer la chasse ».
À l’occasion d’une courte présentation, monsieur Laporte, qui est aussi juriste et étudiant à la maîtrise en science politique, a expliqué en quoi la revalorisation des vieux symboles royaux par Harper et maintenant le Jubilé ne visent pas tant à célébrer la Reine elle-même qu’à glorifier l’histoire de l’impérialisme et du colonialisme anglais. « Célébrer le jubilé, c’est célébrer la domination de la Couronne britannique puis canadienne sur le Peuple québécois, mais aussi sur les Peuples acadien, métis, autochtones… Ainsi que les autres peuples de planète ayant subi le colonialisme anglais. Célébrer le jubilé, c’est aussi célébrer l’obscénité d’une richesse royale incommensurable; l’arrogance des puissants. Enfin, c’est célébrer un système, -la monarchie constitutionnelle canadienne -, qui favorise la corruption et qui, tout en réduisant les Québécois(es) à un statut de sujets et de minoritaires, confère au premier ministre fédéral des pouvoirs dignes d’un roi élu. »
Selon monsieur Laporte, « toutes ces campagnes de propagande, qui capitalisent sur notre nonchalance et sur notre immobilisme, ont pour objet de favoriser la conservation de ce régime dépassé en lui fabriquant à coups de dizaines de millions de dollars, une image sympathique censée le légitimer. »
Mario Beaulieu, président de la SSJB, a rappelé que le régime ayant découlé du monarchisme anglais a systématiquement banni la langue française des écoles dans les provinces canadiennes-anglaises. « Cette volonté assimilationniste a été intégrée dans la Constitution canadienne imposée au Québec par le coup de force de Trudeau en 1982. À l’extérieur du Québec, il ne reste plus que 4,5 % de citoyens de langue maternelle française dont la moitié ne parlent plus français à la maison. Les actes initiés d’abord par la Monarchie britannique et poursuivis par le gouvernement canadien, toujours entérinés par le gouverneur général représentant la monarchie, peuvent être qualifiés d’une véritable épuration linguistique », a souligné Mario Beaulieu.
Le président de la SSJB a présenté les prochaines étapes de la campagne « On ne jubile pas : on s’en fout royalement », qui se veut une opération d’information par des conférences, des présentations multimédias, des affiches, etc., qui seront principalement transmises via internet et les réseaux sociaux.
Le réseau Cap sur l’indépendance rallie plus d’une trentaine d’organismes indépendantistes de la société civile, dont la SSJB de Montréal. Pour voir la capsule vidéo traitant du Jubilé royal « Pour que les Québécois (e) soient reines et rois en leur pays !» http://www.capsurlindependance.org/2012/06/01/capsule-video-n%C2%B02-jubile-royal-avec-maxime-laporte/
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Renseignements: Maxime Laporte, 514-344-2797, 514-839-4140