Toyota retire une pub qui utilise le Non référendaire

Article de la SSJB paru le 17 décembre 2009 dans le site Internet de Vigile

En entrevue avec Argent, Toyota Canada a avoué que cette publicité destinée aux salles de cinéma « n’aurait pas du être lancée sur le territoire québécois en raison de la sensibilité » encore perceptible face à l’événement.

Pressé de questions par Argent, le constructeur a décidé retirer cette publicité cette semaine des cinq salles qui présentent du cinéma de langue anglaise à Montréal.

En revanche, Toyota Canada va la conserver en entier pour le marché du « Rest of Canada ». « Cette image n’a pas la même signification pour les Canadiens anglais, donc on ne va pas la changer pour ce marché », a souligné Rebecca Wu, stratège marketing chez Toyota Canada.

La Société Saint-Jean-Baptiste (SSJB) de Montréal, par la voix de son président Mario Beaulieu, dénonce vivement la nouvelle publicité de Toyota qui présente le rassemblement illégal du NON en 1995 comme un grand moment canadien. Ce rassemblement a nécessité un financement et des commandites de compagnies du Canada anglais qui dépassaient largement la limite permise par la Loi référendaire québécoise. « Présenter cet événement illégal comme une grande victoire canadienne démontre la vraie nature de ce pays et à quel point son nationalisme n’existe que par opposition à l’existence du Québec ».

M. Beaulieu dénonce également le fait que dans la version québécoise de cette publicité, l’image du rassemblement est remplacée par des légumes biologiques. « On aurait pu mettre des images de fierté québécoise, comme le grand défilé du 24 juin 1990 dans les rues de Montréal ou les grandes marches pour la loi 101. Ce n’est pas à Toyota ou à des firmes de communication de Toronto de faire de la politique interne en discriminant les 49,4% de Québécois qui ont voté OUI au référendum de 1995. »

La SSJB demande à Toyota de faire preuve de respect envers les Québécois et de retirer sa publicité choquante au Québec mais également partout au Canada.

Lire l’article dans le site Internet de Vigile