Article de Pierre Saint-Arnaud paru dans le Metro le 8 juin 2010.
Une coalition de groupes souverainistes, de syndicats et de militants défenseurs du français demande au gouvernement du Québec d’appliquer la Loi 101 aux écoles non subventionnées et d’utiliser la clause dérogatoire pour échapper aux éventuelles poursuites qui en découleraient.
Sous l’égide de la Société Saint-Jean-Baptiste de Montréal, les organisations ont dénoncé le projet de loi du gouvernement Charest, reprochant à celui-ci de vendre le droit d’aller à l’école anglaise aux plus fortunés.
En vertu de ce projet de loi, les enfants qui n’ont pas le droit de fréquenter l’école anglaise publique en vertu de la Loi 101 pourraient obtenir ce droit en allant dans une école anglaise privée non subventionnée durant trois ans.
Curieusement, la déclaration invitant Québec à utiliser la clause nonobstant était également signée par le Nouveau Parti démocratique. Interrogé à Ottawa, le chef du NPD, Jack Layton a d’ailleurs indiqué que son parti appuyait effectivement la Coalition et était en faveur de la protection du fait français au Québec.
Le député néo-démocrate Thomas Mulcair a cependant fait marche arrière par la suite, indiquant que la signature du NPD au pied de cette déclaration était une erreur. Il a expliqué que le NPD appuyait la coalition et s’opposait à la Loi 103 parce que celle-ci donne la possibilité d’acheter un droit. Cependant, M. Mulcair a précisé que le NPD n’appuie pas l’usage de la clause nonobstant, estimant qu’il est possible d’arriver au même résultat sans invoquer la clause dérogatoire.