Une section de la SSJB à Port-au-Prince ?

Au début du mois de mai, le nouveau président général de la SSJB de Montréal, Me Maxime Laporte, a reçu dans un des somptueux salons de la Maison Ludger-Duvernay, des représentants du Consulat haïtien afin de discuter avec eux de différents sujets touchant la Francophonie, la coopération internationale entre le Québec et Haïti ainsi que le raffermissement des liens entre la SSJB et la communauté haïtiano-québécoise.

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Suite à cette rencontre, une invitation est lancée aux membres de la SSJB et à toute personne intéressée de venir déposer au 82, rue Sherbrooke Ouest, des livres destinés aux écoles et bibliothèques d’Haïti qui ont été lourdement endommagées par le tragique tremblement de terre de 2010, lequel n’a laissé personne indifférent au Québec.

Le président général intérimaire a pu mesurer toute l’importance que représentent pour Haïti ses alliés de la Francophonie et particulièrement le Québec dans un contexte où l’omniprésence des ONG et des forces de paix internationales tendent à miner, non seulement la souveraineté du peuple haïtien, mais la vigueur de la culture créole et française. Ainsi, par exemple, il n’est pas rare d’entendre dans les quartiers populaires de jeunes Haïtiens communiquer entre eux en anglais. Aussi, l’écrasante majorité des chaînes de télévision diffusent sur le territoire haïtien la culture anglophone et américaine, ce qui est d’autant plus navrant que le peuple haïtien regorge de poètes et d’artistes dont le talent rayonne partout sur la planète. Dany Laferrière, né à Port-au-Prince, en est un illustre exemple, lui qui est devenu le premier écrivain québécois à devenir membre de l’Académie française.

Les diplomates haïtiens ont ainsi exprimé leur avantage à collaborer avec la SSJB pour la mise sur pied d’une section spéciale en Haïti afin que cette institution y soit présente et active dans le meilleur intérêt du peuple haïtien, aux côtés des autres intervenants de la société civile et d’organisations issues du Québec et d’ailleurs dans la Francophonie. Honoré, Maxime Laporte a assuré qu’il entendait étudier la faisabilité de ce projet porteur qui va dans le sens de la volonté de rapprochement entre Haïti et le peuple québécois, souhaité de part et d’autre.

Maxime Laporte souligne : L’amitié des Québécois pour le peuple haïtien et la grande générosité, dont ils ont fait preuve suite au séisme de 2010, témoignent de notre ouverture sur le monde et de notre souci des autres, qui ne sauraient être mis en doute. Ce sont des valeurs ancrées dans notre identité nationale. Ces valeurs, notre mouvement les partage entièrement et les défend à travers la cause pour laquelle nous nous battons et qui est une cause humaniste et universelle.