Il y a 175 ans, le 15 février 1839, cinq patriotes montèrent sur l’échafaud et furent exécutés dont François-Marie-Thomas dit Chevalier de Lorimier. Les Patriotes réclamaient la démocratie parlementaire, la fin de la corruption au sein du gouvernement et des droits égaux pour le peuple d’origine française. C’est à nous de prouver que ce qui est écrit sur le monument aux Patriotes est vrai : «Vaincus dans la lutte, ils ont triomphé dans l’histoire»
Plus d’un millier de personnes ont été arrêtées. Parmi elles,108 seront traduites devant les tribunaux, 58 seront déportées et 12 seront pendues à la prison du Pied-du-Courant à Montréal. Des villages ont été incendiés, les fermes détruites ou pillés, les femmes et les enfants jetés sur les routes.
Des milliers de réfugiés ont été forcés de quitter le Québec, pavant la voie à ceux qui, dans le demi-siècle suivant, allaient devoir s’installer au nord des États-Unis pour y gagner leur pain. Le mouvement patriote est décapité et ne s’en relèvera jamais.
C’est pourquoi en 1839, Antoine Gérin-Lajoie écrit : «Un Canadien errant, banni de ses foyers, Parcourait en pleurant des pays étrangers. Si tu vois mon pays, mon pays malheureux, Va, dis à mes amis que je me souviens d’eux.»