Le Mouvement Québec français déplore que Graham Fraser, commissaire aux langues officielles du Canada, sorte à nouveau de son mandat et critique les mesures destinées à faire progresser le français au Québec. Les Québécois, lors de la dernière élection, ont choisi de stopper le déclin du français au Québec. Plusieurs d’entre eux ont compris d’ailleurs, et cela depuis longtemps, que la loi fédérale sur les langues officielles, adoptée sous prétexte de contrer la discrimination à l’endroit des francophones hors-Québec, a surtout servi à s’assurer du maintien des privilèges de la communauté anglophone de Montréal, vestige du règne colonial de la Grande-Bretagne. M. Fraser, un fonctionnaire fédéral, s’attaque au projet d’application de la loi 101 aux cégeps, qui constitue une des mesures les plus importantes pour contrer déclin du français à Montréal. En comparaison, advenant que cette mesure soit réalisée, les services scolaires et universitaires francophones dans le reste du Canada continueraient à être beaucoup moins disponibles, non seulement pour les allophones, mais pour la faible proportion de francophones hors-Québec qui n’ont pas encore été assimilés. Le réseau collégial anglophone reçoit deux fois plus de financement que la part du poids démographique des anglophones au Québec le justifie. En ce qui a trait au réseau universitaire anglophone, cette proportion est triplée, sinon quadruplée. Quoi qu’en dise M. Fraser, l’anglais se porte très bien partout au Québec alors que le français recule.