Article de Pierre Dubuc paru dans L’Aut’Journal, édition du 3 novembre 2009.
Contrairement à la presse francophone qui fuit comme la peste le débat sur l’extension aux cégeps des dispositions de la Loi 101, les médias anglophones ne craignent pas d’aborder la question. Dimanche dernier, 1er novembre, The Gazette traitait à nouveau du sujet en éditorial. Le titre « No language limits on CEGEP choice » a le mérite d’être clair, sans même qu’on soit obligé de le traduire en français.
The Gazette revient sur l’assemblée publique organisée récemment par la SSJB-Montréal, le Mouvement Montréal français et le SPQ Libre. L’éditorial insiste sur la nécessité de laisser le « libre choix » aux étudiants francophones de pouvoir fréquenter un cégep anglophone pour leur permettre de devenir bilingue et bénéficier du même avantage que les étudiants allophones – déjà bilingues – face au marché du travail.
Dans sa présentation lors de l’assemblée précitée, le professeur Charles Castonguay a montré à l’aide des données des recensements que le « libre choix » du cégep menait à l’anglicisation des allophones… et des francophones qui le fréquentaient. Apprendre son métier ou sa profession en anglais conduit à travailler en anglais. Travailler en anglais mène à parler l’anglais à la maison et, finalement, à s’angliciser.